mercredi 27 février 2013

Toujours à George Town - Mario va bien!



Lundi le 18 février 2013, jour 211
L'avion devrait atterrir à George Town vers 9h10, donc Mario devrait être à Exuma Market vers 9h30.  Une chance, les vents on pas mal diminués.  La ryde de dinghy ne sera pas trop difficile.  Mario est bien heureux d'être enfin de retour... et moi aussi.  Je dois retourner à la clinique pour aller payer les soins que Mario a reçus vendredi soir.  Il se sent d'attaque pour venir avec moi.  Mais la douleur est encore un peu présente, alors on ne marchera pas vite.  L'équipe qui s'est occupé de lui vendredi soir est toute là.  Pendant que je complète le paiement avec Barbara, Mario m'attend dehors avec Pookye.  Barbara peut même nous vendre les médicaments qui lui ont été prescrit et elle commandera celui qu'elle n'a pas dans ses réserves.  J'aurai juste à repasse demain pour les chercher.  Elle est super gentille cette Barbara.  C'est celle que j'ai préféré d'entre tous.  En jasant avec elle je lui dit que Mario est dehors et m'attend.  Elle demande à le voir.  Elle est bien contente de jaser avec lui.  Elle lui explique qu'elle aussi souffre du même mal que lui.  Elle lui dit, tu ne dois plus manger aucun gras.  Bon qu'on se dit...  ça devrait être pas trop pire... on n'est pas tellement du type friture...!!!...???  Mais on réalisera plus tard que c'est un peu plus compliqué que juste éliminer la friture.  Barbara va chercher l'infirmière pour qu'elle aussi voie Mario.  Toujours en jasant, Mario lui montre le papier remis par l'hôpital.  Elle repart pour chercher le médecin.  Nous sommes toujours dehors...  Le médecin nous rejoint.  Mario lui donne ses papiers.  On serait bien revenu un autre jour avec un rendez-vous... mais non qu’il dit... c'est correct.  L'hôpital ne recommande pas de visite à moins d'avoir d'autres problèmes.  Barbara, toujours présente, s'occupe aussi de prendre les papiers et de faire des copies pour nous et pour le médecin, et nous ramène le tout dehors...  :-)  On lui laisse notre révérence et on retourne vers l'épicerie.  Je dois prendre des fruits et légumes frais pour mon chéri malade.  On retourne enfin sur Oya Shivo.  Cette petite balade aura quand même fatigué mon Mario.  Il fera une petite sieste pendant que j’essaie de comprendre le charabia sur les papiers de médecin et fait des petites recherches sur internet.  J'en profite aussi pour envoyer un courriel à une amie,  Kiki, qui est nutritionniste à l'hôpital de St-Hyacinthe.  (Désolé Kiki pour le titre de nutritionniste car je ne connais pas ton titre exacte... j'ai un peu improvisé)  Avec toutes les connaissances qu'elle a, elle saura certainement nous indiquer la meilleure diète à suivre. 

Mardi, le 19 février 2013, jour 212.
Aujourd'hui il vente fort.  Trop fort pour que je puisse aller chercher les médicaments que Barbara a commandé pour nous.  Je dois donc remettre à demain.  Donc aujourd'hui on prendra ça relax.  Clark viendra aux nouvelles et restera à jaser mais Mario n'est pas Samson encore il doit faire des dodos l'après-midi alors il ne restera pas longtemps.

Mercredi le 20 février 2013, jour 213
Marc a téléphoné ce matin.  Ils quittent Emerald en compagnie de Half Moon.  Ils seront à George Town en mi après-midi.  Je lui donne notre position GPS au cas où il voudrait un petit coin tranquille.  Après son appel je pars en ville pour aller chercher le médicament manquant.  Quand j'arrive à la clinique, on m'apprend que Barbara est congé et que je dois revenir.  Personne à la clinique ne semble au courant qu’elle a reçu les médicaments pour Marion.  J’explique mon histoire à 3 personnes différentes et j’ai l’impression que je parle Chinois.  On me répète que Barbara est en congé pour quelques jours et que je dois revenir Jeudi seulement.  Non!  Mario a besoin de cette prescription et elle est déjà payée.  Barbara l’a surement laissé ici quelque part!    Après mes explications à 3 personnes différentes, après avoir attendu dans la salle d’attente, on me fait entrer pour voir le médecin!  Super, c’est celui qu’on connaît.  Il me demande ce que je veux.  Je recommence mon histoire car il ne semble plus se souvenir de rien?  Il me demande le nom du médicament dont il a besoin.  Je lui dis : «Nexium» je crois.  Il disparaît quelques minutes et revient avec une nouvelle prescription???  Mais non!  Je ne veux pas une nouvelle prescription, je veux juste celle que j’ai déjà payée!  En disant ces mots… la secrétaire arrive.  Celle qui était avec Barbara et moi.  En m’apercevant, elle me dit, j’ai vos médicaments!  Eureka!  Pas si pire, 2 heures et la saga est terminée.  Maintenant un petit arrêt à l’épicerie et retour sur Oya Shivo.  À mon arrivé, mon amis de Eau Li-Ré (Françoise, Julianne et Marc) son à bord avec Mario.  Ils sont ancrés dans la baie, juste à côté de nous.  L’équipage d’Half Moon aussi est là.  Depuis notre départ de Black Point, nous ne nous étions pas revu.  On a bien des choses à se raconter.

Jeudi le 21 février 2013, jour 214
C’est au tour de Frank et Marie (Half Moon) de nous saluer en passant.  Ils allaient faire des courses en ville est sont arrêté prendre des nouvelles.  C’est bien gentil de leur part.  Nous avons passé le reste de la journée sur Oya Shivo bien tranquille.

Vendredi le 22 février au Mercredi 27 février 2013, jour 215 à 220
Pendant ces 6 jours, un front froid est passé.  Qu’à cela ne tienne, encore une fois, nous étions bien ancrés dans notre petite baie privé et bien protégé qu’est Crab Cay.  Pendant le passage du front, il était trop cascadeur pour tenter de se rendre en ville nous sommes donc tous resté peinard allant faire un peu de voisinage d’un voilier à l’autre.  Nous profitons des journées avec peu de vent pour aller faire nos courses en ville.  Cette semaine, bien tranquille, donnera le temps à Mario de bien récupérer.  Avec les amis de Half Moon, Frank nous aidera à installer des cartes dans notre petit GPS.  Cette nouvelle installation permettra de ne plus utiliser l’ordinateur connecté au GPS avec un fils qu’on dont passer de bord en bord du cockpit.  Plus l’économie d’électricité.  Ça nous fera un bon changement.  On n’aura pas le temps de compléter l’installation avant que Half Moon et Eau Li-Ré partent pour les Eleuthera.  Mais Frank me laissera ce dont j’ai besoin pour compléter l’installation.  Et j’ai eu un peut de misère à compléter.  Finalement j’ai complété mon installation avec un logiciel que Clark me laissera.  Nous sortirons de Crab Cay 1 fois avec Oya Shivo pour aller faire notre pump out dans Kidd’s Cove.

lundi 18 février 2013

George Town,

Lundi le 11 février 2013, jour 204
Journée de plage aujourd’hui. Sand dollar beach est l’une des plages les moins populeuses. Il y a beau y avoir environ 30 à 40 voiliers dans cette baie, la plage est déserte. C’est assez fantastique avoir une plage à soi aux Bahamas! Bon Ok! Notre villa à nous est toute petite et elle flotte… ça ce n’est pas au goût de tout le monde mais nous on adore.  En plus d’avoir la tranquillité à offrir, Sand Dollar offre aussi un beau sable blanc qui fait un mariage de rêve avec l’eau turquoise de la baie. Comme sur les cartes postales. J’espère que ce paysage enchanteur réconcilie nos invités avec les leur départ chaotique du Canada.

nos amis ont un très beau sourire... la plage doit leur plaire!!!


Mardi le 12 février 2013, jour 205
De matin nous retournons avec le voilier dans Kidd’s Cove. Le projet de la journée est d’aller visiter la ville et faire les boutiques. On en profite aussi pour un arrêt à l’épicerie. Comme notre espace de rangement pour la nourriture fraîche est limité, quand nous sommes 4, il faut faire le réapprovisionnement plus souvent, faute de place dans le frigo. Sylvie et moi avons des petits achats à faire. Alors on s’attaque aux quelques boutiques de la ville. Notre premier arrêt sera à Top II Bottom. Top II Bottom est une sorte de «Canadi… Tir..» en version miniature Bahamienne Daniel doit absolument visiter cet endroit. C’est un incontournable. Quincaillerie, accessoires de bateaux, articles ménager, peinture, articles scolaires, souvenirs, draps et linges à vaisselles… des jeux, de l'électronique, des cartes nautiques de la région… etc. Tout ça dans une bâtisse d’environ 22’ x 22’. De toutes petites allées, étroites et sombres, rien à voir avec nos grands centre. Mario me dit que c’est aussi plein qu’un magasin Juif sur la rue St-Laurent à Montréal. On poursuit vers «Straw Market». Ici c'est vraiment les couleurs locales avec des produits locaux et des produits «made in China». Je ne m’étendrai pas sur le sujet des importations mais les produits locaux c'est bien. On pourrait faire un rapprochement de cette étale «straw market» avec ce genre d'association de femmes comme on a chez nous. Je pense entre autre aux Cercle des Fermières. Ces femmes qui se regroupent pour faire des travaux manuel comme le tissage, le tricot, la dentelle, etc. Ici ces dames tissent avec des végétaux des sous-plats, des paniers, des sacs etc. En jasant, l'une d'elles nous montre ses doigts qui sont tous rugueux et abîmés par la fibre. Cette femme n'est pas très âgée. 40 ou 45 ans peut-être. On repassera ici quelques fois pendant notre séjour. On continue notre visite des boutiques dans une qui a des vêtements. De bien beaux vêtements et pas trop dispendieux en plus. On poursuit du côté d'une boutique du nom de Sand Piper. Une magnifique boutique. Des œuvres d'arts d'artistes locaux pour la plus part et des importations. Des œuvres de très belle qualité mais c'est plus dispendieux. Des peintures, des photographies, de la céramique, des la verrerie, des produits de bain, des vêtements, des livres... et j'en passe. Mon porte feuille est content que je ne me soit pas laissé tenter. On reprend notre chemin. En direction de la Clinique médicale et on emprunte la petite rue qui nous mène en haut d'une colline. D'en haut, nous avons une belle vue sur le Lac Victoria et sur le «dinghy dock». Le temps de prendre quelques photos on retourne sur nos pas. Au retour, on revisite le straw market et la quincaillerie. On fait un dernier arrêt à la boutique en face du «liquor store». J'ai oublié le nom de la boutique mais pas les trésors qu'elle recèle. Je crois bien que c'est notre boutique coup de cœur. Il y a vraiment de très belles choses. Bijoux, artisanat, sculpture, moulage, etc. Du local et de l’importation à des prix intéressant. Ça finit notre journée de shopping en beauté. Un petit arrêt au liquor store et à l'épicerie et on retourne sur Oya Shivo bien content de notre journée.

Top II Bottom, la quincaillerie


Le Straw Market


La clinique médicale

vue sur le dinghy dock


Mercredi le 13 février 2013, jour 206
Ce matin l'eau est très calme et clair. Voilà un bien bel avant-midi pour installer l'hélice que Sylvie et Daniel nous ont si gentiment emporté dans leur bagages. Mario plonge sous l'eau avec masque et tuba, Daniel s'occupe de lui fournir les outils dont il a besoin et Sylvie fait le guet. Pas de vagues, peu de courant il aura fallu moins d'une heure pour enlever l'hélice à 2 palmes et remettre la nouvelle qui en a 3. Bon, il faut maintenant faire l'essaie de cette petite merveille. Dès l'embrayage nous sommes enchantés. Pas de doute, Monsieur Proulx connaît bien son affaire. On en profite pour se rendre en mer faire une petite balade. Le vent est léger, la mer est calme, une journée parfaite pour une sortie. Cette sortie me réconcilie un peu avec la mer qui, pour moi, a été un peu houleuse à notre arrivée. Je dirais même, une de nos plus belle navigation à date. Ronde et douce mais suffisamment de vent pour avoir une belle allure à voile sur le travers. 14H00, déjà. Il faut songer retourner vers George Town. Il nous faut rentrer avant que la marée soit à son plus bas. Mario et moi sommes ravi d'avoir une hélice qui peut nous pousser et nous espérons que nos amis ont apprécié cette courte sortie en mer. De retour à l'ancre dans Kidd's Cove, Mario procède à la vérification moteur comme il le fait à chaque fois, car si la météo le permet, on retournera en mer demain. Donc, vérification de l'huile, prestone, poulie, strappes. Quelque chose cloche.... encore... Cette fois c'est la pompe à eau du moteur qui ne va pas. Probablement le bearing seulement, mais faudra la démonter pour voir. Comme le shaft bouge beaucoup, Il ne sera pas possible d'utiliser le moteur car si le shaft brise... nous sommes dans la M..... Désolé mais la sortie en mer pour les jours à venir est compromise mais ici, à George Town il y a bien des choses à faire.

sur la route vers la mer, la plage de «monument»


Jeudi le 14 février 2013, jour 207
Comme il fait encore très beau, on retourne en ville pour visiter un peu la partie Sud de la ville. Dans cette partie de la ville, c'est différent de la partie nord avec ses boutiques. Ici c'est plus aux couleurs locales. Il y a des petits dépanneurs, ceux du genre cabanon, une pizzeria, une banque, 2 magasins d'informatique, la buandrie et une agence de voyage et le bureau touristique. Également 1 vendeur de fruits et légumes, Doe Boy pour les dvd et cartes de téléphone, photocopies. Un peu plus loin on trouve 1 épicerie, 1 restaurant, 1 liquor store, 1 coiffeuse, 1 «machine shop». Il y a aussi BTC, ou on fera un petit arrêt. BTC est LA compagnie de télécommunication aux Bahamas. Clark m'a montré il y a 2 jours, le téléphone intelligent qu'il a acheté.   Pour 80$, un téléphone, 5$ de temps d'appel et 20$ de temps internet... Big deal. J'en veux un, on ne sait jamais... ça peut dépanner. Notre «visiting» terminé, on retourne sur Oya Shivo pour un petit goûté et on repart vers Volley Ball Beach pour uy passer l'après-midi. Volley Ball est LA plage pour les activités. Sur la plage, il y a 1 restaurant, le Chat'N Chill. C'est la référence pour ceux qui veulent déguster du «conch» Dans tous les restaurants on retrouve au menu des mets préparés avec du conch. Il semble que c'est très bon... moi les mollusques... c'est pas ma tasse de thé... pas certaine d'y goûter. Outre le restaurant, plusieurs activités sont organisé. Du yoga, du volley ball, des marches rapide sur la plage, des jeux d'eau et j'en passe... Comme il fait très beau et chaud, il n'est pas difficile de souffrir ici sur la plage. Une petite bière acheté au Chat'N Chill pour rafraîchir un peu cette chaude après-midi d'hiver ;-) Fin de journée, nous retournons sur Oya Shivo pour notre souper. Sylvie nous avait réservé une petite surprise. Vous allez dire que je manque de romantise... c'est vraie... Nous sommes à la St-Valentin... Alors notre Sylvie «ti-kit» a pensé à tout... des petits cœurs rouge pour décorer le cockpit du voilier... pis 1 tite chandelle...!!! … Trop cute! Bon souper.... bonne St-Valentin... mais soyez sage cette nuit ;-)


encore un beau sourire!!!



Vendredi le 15 février 2013, jour 208 (Bonne fête Stéphanie)
Je ne me souviens plus de ce qu'on a fait en avant-midi, mais vers 13h00 on quitte pour retourner sur Volley Ball Beach et on ira prendre un petit lunch au Chat'N Chill et ensuite faire 1 ou 2 sentiers sur l'île. Selon les plans que j'ai vue, il y a des sentiers qui nous mènerai vers l'océan. Chacun commande son petit goûté. Pour Syl et Dan, chacun un hamburger-frite et une bière, Mario ira avec un conchburger et moi 1 frite et une liqueur seulement... je suis en manque de frite. Pendant notre petit lunch, on rencontrera Ivanohé et Michelle du voilier Irish Mist. Ils sont arrivé hier et ils cherchent à rencontrer un groupe de navigateurs qui continuent plus au Sud. Après notre petit lunch, on part en dinghy dans la direction des «Hurricane Hole» on en fera le tour rapidement, on arrêtera saluer Serge et Marie-Claire du voilier La Détente avec qui nous avons traversé le Gulf Stream pour continuer notre route vers une plage, départ d'un des sentiers de l'île. On attache le dinghy sur la plage et on s'engage dans ce joli petit sentier. On monte tout en haut de la petite colline pour ensuite en redescendre en face d'une plage MAGNIFIQUE et déserte. Wow! Pour nous tout seul... ou presque. Je crois qu'on a pas rencontré plus de 10 personnes au total pendant notre passage sur la plage. Un bonne balade, une bonne baignade s'impose. Jusqu'au moment ou Mario m'apprend qu'il ne se sent pas bien. Je lui demande ce qui ne va pas et il me dit qu'il a de la douleur dans la poitrine mais n'est pas capable d'être plus précis. On va donc retourner sur Oya Shivo ou il va pouvoir se reposer. Mais sur le retour, en dinghy, il me passe la conduite du dinghy. Ça ne va vraiment pas. On ne sait pas trop si c'est une indigestion... mais il ne vomit pas, mais il est certain que ça ne va pas. Rendu sur Oya Shivo je place un appel sur la VHF pour voir si un médecin ne serait pas dans les parages. J'ai notre Clark nationnal qui se raméne en 2 temps 3 mouvements et un autre dinghy avec une aide infirmière. Tout ce beau petit monte à bord. Mario est toujours très souffrant... mais rien n'indique une crise de cœur... même si on le pense en secret... l'empoisonnement alimentaire est retenu... mais il ne vomit toujours pas. Les policiers de George Town on intercepté mon appel à tous sur la VHF. Je décide donc d'envoyer Mario à la clinique. Clark prend Mario à bord de son dinghy car il va plus vite que le nôtre. Je ramasse quelques papiers et je les suis. À notre arrivé au dinghy dock, les policiers nous rejoignent pour conduire Mario et moi à la clinique. Comme nous sommes un vendredi et qu'il est déjà 18h00... il ne reste que la secrétaire à la clinique. Le médecin et l'infirmière ont été appelé mais ne sont pas encore sur les lieux. ½ heure plus tard, le médecin arrive et suivra 15 minutes plus tard, l'infirmière arrive. Mario est encore souffrant. Avec le moyens du bord, le médecin fait les test qu'il est en mesure de faire. Vers 19h00 il m'annonce qu'avec ce qu'il a donné à Mario, il devrait se sentir mieux et ce n'est pas le cas. Il propose de l'envoyer en avion ambulance à Nassau et demande mon approbation. C'est beaucoup de dollar... mais c'est d'accord. De toute façon il ne veut pas que Mario parte par un vol régulier. 2,800$ plus tard, je tentes de communiquer avec nos assurances pendant que je me rend au voilier pour aller chercher le passeport, de l'argent et des vêtements pour Mario. L'avion est prévue pour décollé vers 21h00... j'ai pas de temps à perdre. Je retourne au dinghy dock, je me rend au voilier. Sylvie m'aidera à ramasser ce dont j'ai besoin. Je saute dans le dinghy et retourne sur George Town au dinghy dock. Je tente encore de rejoindre la compagnie d'assurance. Je marche jusqu'à la clinique... Ils sont à embarquer Mario dans l'ambulance qui le mènera à l'aéroport... Je finalise avec eux et je reprend mon petit bonhomme de chemin pour retourner sur Oya Shivo. Sylvie et Daniel m'attendent et ont bien hâte d'avoir des nouvelles. Il est environ 22h00... je suis brulé. Sylvie a eu la gentillesse de me garder un bonne portion de souper... mais j'ai vraiment pas faim, merci, c'est gentil mais je préfère aller dormir... du moins essayer...

Sylvie et Daniel en dinghy
petit sentier qui mène à l'océan


la plage de Volley Ball Beach

Samedi le 16 février 2013, jour 209.
Désolé les amis, mais vos vacances se termineront comme elles ont commencées... dans la tourmente. De mon côté... je n'ai pas tellement dormi... Ce matin, je dois me rendre en ville pour acheter du temps d'antenne sur mon cellulaire pour essayer de poursuivre mes communications avec les assurances entreprises hier soir. Résumé : Pendant que je marchait du dinghy dock au voilier hier soir, j'ai tenté de communiquer avec les assurances sans succès. Mon dernier appel a porté fruit... mais je n'avais plus de $$$ dans mon cell pour terminer l'appel... il me faut donc une nouvelle carte d'appel afin de re-communiquer avec la préposée et compléter le dossier de Mario. Première priorité de la journée. Deuxième priorité communiquer avec l’hôpital pour avoir des nouvelles de Mario. Nous sommes quand même aux Bahamas... ça risque d'être compliqué... Troisième priorité, un front froid approche. Des vents du nord-ouest de 30 à 35 nœuds sont annoncés pour la prochaine nuit et jours suivant.s Faut que je change d'ancrage pour un endroit plus sécuritaire car je vais me faire brasser et je n'ai toujours pas de moteur à cause de la pompe à eau. Le système «D» doit prendre place. Quatrième priorité, Sylvie et Daniel prennent l'avion aujourd'hui, il faut que je les reconduisent à terre. Une journée bien remplie. Je me rend à terre pour aller acheter du temps d'antenne. Pour 50$ je devrait avoir pour un bon gros 45 minutes d’interurbain. Retour au voilier, je commence les téléphone pour compléter le dossier d'assurance. Ça va assez bien. Une fois ces appels complété, je saute dans le dinghy pour aller voir Clark et lui demandé s'il peut me donner un coup de main pour touer le voilier avec le dinghy et m'emmener dans Crab Cay. Il accepte volontiers. J'en attendait pas moins. 1 heure plus tard, il vient me rejoindre sur Oya Shivo. J'avais commencé les préparatifs pour attacher le dinghy afin de m'en servir pour touer le voilier. Il est bien d'adon ce Clark. Il sera dans le dinghy pour la force motrice et je vais être à la barre du voilier. Il nous faudra environ 1 heure pour déménager Oya Shivo dans Crab Cay. Il est déjà midi. Tous les 4 on prend un temps d'arrêt pour un petit dîner bien mérité. J'abuse ensuite un peu plus de la gentillesse de Clark en lui demandant s'il peut m'aider à prendre des nouvelles de Mario. Il est anglophone... c'est beaucoup mieux que mon anglais massacré. Il accepte. Alors commence le bal des appels à l'hôpital. Je vous l'ai dit... nous sommes aux Bahamas... c'est bien différent de chez nous... Des fois on nous dit que Mario est en attende de voir le médecin, ou quand ils ne trouvent pas le nom du patient dans leur registre... pourquoi chercher??? ils disent simplement que le patient est parti!!! Ben oui!!!! Super idée!!! on a due passé près de 10 appels aujourd'hui pour finalement savoir qu'il était en attente de voir le médecin mais qu'il allait mieux... Est-ce rassurant?? sait pas!!! L'appel précédent ils disaient qu'il était parti??!!?? Sylvie en profite pour préparer ses bagages. Daniel me donne un coup de main pour transvider les jerrycans d'eau dans le réservoir du voilier. Ainsi le réservoir sera plein et j'aurais une autonomie de plusieurs semaines. Faut mettre les valises dans des sacs plastique, on a maintenant une longue route à faire en dinghy pour se rendre en ville. Comme des fois c'est «mouillant» il faut donc prévoir le coup. On embarque le tout dans le dinghy et on monte tout les 3 à bord. Le vent est encore très léger on ne se fera pas trop brasser. Tant mieux, on a quand même 1,5 mile nautique à faire. On arrive à terre il est 16h15. Nous avions donné rendez-vous à un taxi pour 17h00. On se demande s'il serait possible d'y monter tout de suite. Il a déjà des clients mais peut-être accepteront ils de partager les frais. Ça va avec eux aussi. Un câlin avec de partir, et nos amis s'embarque dans le taxi. Il est temps pour moi de retourner sur Oya Shivo rejoindre Pookye et m'assurer que tout est en ordre pour la prochaine nuit qui risque d'être mouvementée. Je fait un petit détour sur Temptress et invite Clark à venir souper à bord. Il m'a tellement aidé aujourd'hui, je me sent un peu redevable. Je suis bien fatigué, 19h30 Clark quitte mais avant d'aller au dodo, j'envois un email à nos amis Marc et Françoise, de Eau-Liré pour savoir s'il sont arrivé à George Town. J'aurais peut-êtr besoin d'eux pour garder Pookye au cas ou je devrais aller à Nassau. Mais il sont encore à Emerald et avec le mauvais temps qui s'en vient, ils ne peuvent pas partir maintenant. Donc, au besoin, ce sera Clark qui viendra nourrir et sortir Pookye. Une dernière vigie avant d'aller au lit. Ça va. Vers 21h00 le vent se lève. Je jette un œil dehors, ça va toujours. Je prend le 2ième GPS avec moi et place l'alarme d'ancrage... au cas... et je place un cadran qui me réveillera aux 2 heures. Je suis seul alors j'ai pas beaucoup de chance à prendre du moins je les veux de mon côté. Plus le temps avance, plus ça souffle. Finalement je n'ai pas eu besoin du cadran pour me réveiller. Le vent s'en est bien occupé. J'étais plus que contente d'avoir déménagé le voilier dans cette baie, car à l'extérieur il y a plein de moutons blanc, donc ça brasse pas mal. Au moins là je suis rassuré sur mon ancrage. Au prochain coup de vent je vais dormir un peu plus tranquille.



Dimanche le 17 février 2013, jour 210
Après une 2ième nuit sans sommeil, ou très peu, je suis un peu tout choche. Consolation, je suis dans un endroit magnifique... manque juste que mon chum revienne o.p.c. Aujourd'hui je vais tenter de relaxer un peu et essayer de prendre des nouvelles fraîches de Mario. J'invite Clark à m'aider encore sur ce coup. Y'en aura pas de facile. La même saga recommence mais on réussira en moins de 10 appels cette fois ci. Mais il est difficile d'avoir des infos. Entre temps, Mario a trouvé un gars qui a un cellulaire, alors il lui a donné des $ pour pouvoir utiliser son téléphone. Bonne nouvelle, il peut maintenant me téléphoner. Pour lui tout se passe en anglais, bien entendu. Il n'est pas toujours facile de comprendre les termes de médecine en français... imaginez... en anglais!?!?! En gros, Mario comprend que c'est un petit organe juste à côté du foie. Il me donne le nom en anglais : gall bladder. C'est à dire, la vésicule biliaire. Mais qu'est-ce qu'elle a au juste... ça c'est plus difficile à comprendre. Mais Mario a eu des papiers avec quelques informations. On va donc essayer de comprendre le tout. Vers 17h00, Mario me rappelle et me dit qu'il vient d'avoir son congé de l'hôpital mais il n'y a plus d'avion disponible pour ce soir. Le service d'aide au patient lui trouve un hôtel et un taxi. Il me demande de lui trouver une place dans un des premiers avion demain matin. De son côté il me rappellera rendu à l'hôtel. Même si on a un cellulaire les ondes n'entrent pas bien dans la baie ou je suis. Il faudra se résoudre à attendre à demain pour pouvoir parler et se comprendre plus facilement.

dimanche 10 février 2013

De Galliot à George Town



Lundi le 4 février 2013, jour 197 
Oui de bien belles petites îles mais un mouillage très rouleur.  Nous avons à peine dormi.  J’ai déménagé dans le lit de quart tellement ça roulait. À 5h00 et mon cadran sonne.  J’ai beaucoup de misère à me sortir du lit.  Mes yeux refusent de rester ouverts.  Ça a tellement brassé qu’on ne sait plus si on va oser prendre la mer ?!?  On prépare le café et quelques toasts.  On jase un peu et décidons qu’on va lever l’ancre et aller voir dans le passage de quoi ça a l’air.  Pendant que je termine mon café, Mario commence à remonter l’ancre, il est 6h30.  On voit un de nos voisins qui semble aussi faire la même chose… puis un autre semble vouloir bouger.  Il semble que nous ne serons pas les seuls à oser un passage.  Mais si on sent qu’il y a trop de risque, on vire de bord et attendrons à demain.  Le reste de la gang sera là pour nous touer au besoin.  6h45.  Oh! My god!  Ça va brasser et pas à peu près.  Oubliez les photos...  Je suis tellement hypnotisé que j'y ai même pas pensé.  Notre voisin de mouillage est déjà dans le «cut» et il fait du rodéo.  On voit son mât s’agiter dans tous les sens.  À gauche, à droite, en haut, en bas, en avant, en arrière et ça recommence.  On se regarde et on décide de tenter une approche avec moteur et voile. Avec seulement le moteur il est certain qu’on ne réussira pas il faut aussi mettre de la guenille.  Mario sort le foc seulement plus facile et plus rapide à enlever si nous devons virer de bord ou affaler rapidement.  On a environ ½ mile nautique à faire dans ce passage qui a environ 450’ de largeur mais vue les circonstances ce sera ½ mile qui nous semblera bien long et dont on aura bien hâte de sortir.  Nous avons choisit de partir avec une marée descendant pour s’aider avec le courant pour prendre la mer.  L’inconvénient de cette approche c’est qu’une marée descendante avec un vent NE dans ce passage ça lève des plus gros rouleaux.  Des vagues de 6’ à 7’ meublent le passage.  En plus elles sont très proches de l’une à l’autre.  C’est certain… ça va brasser.  À notre tour de s’engager dans le «cut».  Dans le plus mouvementé du «cut» nous avons réussit à garder une vitesse variant entre 2.4 et 2.6 nœuds, ce qui n’est pas si mal.  7h30 on en est enfin sortie. Quel soulagement.  La mer est encore bien agitée cependant.  Depuis plusieurs jours il y a eu beaucoup de vent de différentes directions.  Ce ne sera pas une petite navigation tranquille comme je les aime aujourd’hui.  4 à 6’ de vagues et des fois un peu plus.   Elles sont courtes, à peine au 4 secondes.  En sortant du «cut» nous avons pris une allure sur le travers, ça améliore le confort.  On se place face au vent pour sortir la grande-voile avec un point de ri.  Nous avons maintenant une vitesse respectable de 6.5 nœuds avec des pointes à 8.  Comme ça va bien, au lieu de s’arrêter à Lee Stocking Island comme prévu, on préfère continuer vers George Town tout de suite et finir avec la commande de notre hélice et aussi faciliter et simplifier l’arrivé de nos invités.  Sur l’heure du midi la mer nous donnera un peu de répit mais reprendra ses ardeurs rapidement mais elle est plus ronde maintenant, moins croisée.  Nous arrivons sur George Town il est 14h00.  Les ancrages de Monument et Volley Ball beach sont pleins à craquer, il y a facilement 250 embarcations.  Nous choisissons donc d’aller s’ancrer dans Kidd’s Cove, la moins populeuse, ici il n’y a que 5 voiliers.  Et nous serons aussi plus près de la ville pour aller quérir notre éolienne.  Le reste de l’après-midi nous prendrons ça relaxe.  Le temps d’envoyer un courriel à Sylvie et Daniel pour les rassurer pour leur arrivée prochaine sur le voilier.  Nous sommes rendus… enfin.  On envoie aussi un «spot» pour la famille.  Prendre les courriels et voir si nous avons notre soumission pour la nouvelle hélice.

Quelques gouttes d'eau montent à bord

et d'autres suivront...

Regardez la couleur de la mer, n'est-ce pas de toute beauté?

Une des premières plages de George Town

Vue sur Monument Beach

Monument et Volley Ball beach


Mardi le 5 février 2013, jour 198
Ce matin, première urgence, commander l’hélice et voir avec Syl et Dan s’ils peuvent nous apporter la petite chérie dans leur bagages.  Deuxième urgence, aller à la quête des colis. L’éolienne, les impellers et les clés GPS USB.  Tous ces articles avaient été commandés le 13 janvier dernier lorsque nous étions à Nassau.  Donc, ces petits colis devraient nous attendre sagement chez Exuma Market ou nous avons demandé la livraison.  On s’embarque dans le dinghy.  Arrivé dans Lac Sylvia, le dinghy dock est déjà plein.  On se trouve une petite place et on se rend chez Exuma Market.  Exuma Market et LA référence ici à George Town (J'ai oublié d'en prendre un photo).   Mais non! Ils n’on pas reçu l’éolienne.  Le seul colis qu’ils ont c’est les clés GPS.  Mais le service des douanes de Nassau demande une copie de notre «cruising permit» pour libérer l’éolienne.  C’est un début.  Les gens d’Exuma Market on la gentillesse d’envoyer une copie de notre permis pour nous et sans frais en plus.  On repassera demain pour voir si c’est entré.  Tandis qu’on est à l’épicerie, nous en profitons pour faire l’achat de quelques produits frais.  Si on compare avec les épiceries des petites îles précédentes, ici, à George Town, c’est vraiment une belle épicerie.  Il y a de tout, en bonne quantité et qualité.  Le prix est parfois surprenant mais pas pire qu’ailleurs dans les Bahamas.  Sauf pour Nassau qui est une grande ville, nous avons vue dans certaines îles, des épiceries ou plutôt ce qu’on appelle des dépanneurs, à peine plus grandes qu’un  cabanon…. 

Vue sur le dinghy dock
Vue sur le Lac Victoria




Mercredi le 6 février 2013, jour 199
Encore ce matin, nous repartons en ville pour voir si notre éolienne et les impellers sont arrivés.  Mais encore ce matin c’est un voyage blanc ou presque.  La dame d’exuma Market me remet un papier qui dit que nous avons un colis arrivé au bureau de poste et qu’il faudra payer la modique somme de 34$ pour récupérer nos impellers.  Ben là c’est le boutte du boutte…  34$ pour une valeur d’environ 60$... pas donné les frais de douanes et d’importation ici.  Nous irons seulement demain avec une copie de notre cruising permit au cas où ça aiderai.  Nous retournons bredouille sur Oya Shivo.  Pendant que je me prélasse, Mario retourne à terre pour essayer de trouver un «bearing» pour notre pompe à eau du moteur.  Depuis quelques temps elle fait : quick quick quick.  Depuis qu’elle a chauffé, à Nassau, elle fait toujours un drôle de bruit.  Pauvre Mario, il revient bredouille.  Il a marché plusieurs miles pour revenir les mains vides.  Une pièce de plus à trouver et à commander sur Internet.

Jeudi le 7 février 2013, jour 200
Un nouveau front froid doit nous visiter demain en fin de journée.  Ce serait d’avoir notre éolienne installé avant que les vents soient soutenus.  Ça aiderait pour charger à bloc nos batteries avant l’arrivé de nos invités.  Une autre fois on repart en ville en dinghy pour voir si elle est là.  Mais non! Elle n’est toujours pas là.  Le proprio du marché me dit qu’il va communiquer avec les douanes de Nassau pour nous et s’il y a quelque chose à payer, il le paiera et nous n’aurons qu’à le rembourser.  C’est bien apprécié.  On continue notre route vers le bureau de poste pour prendre notre colis.  La dame refuse notre cruising permit.  C’est 34$ que nous devons payer.  C’est les douanes et c’est ainsi.   Comme tout a été fait et qu’il ne nous reste plus qu’à attendre, nous profitons de cette belle journée pour visiter la ville.  Voilà déjà plusieurs jours que nous y sommes et nous n’avons pas visité encore ou du moins très peu.  Ça bouge beaucoup ici à George Town.  Des gens qui viennent d’un peu partout.  Des Québecois, des Canadiens, des Américains mais aussi des Français, des Suisse, des Allemand, des Suédois, des Anglais, pour ce qu’on en a vu.  Toutes ces couleurs ancrés un peu partout dans les baies qui bordent George Town.  Dans les «Tout Inclus» du coin, arrivé par avion, beaucoup d’autres visiteurs habillent les rues de la ville et des environs.  Les Bahamiens sont des gens joyeux et poli.  Tous saluent les visiteurs qui, comme nous, partagent leurs rues.  Le village des George Town en est un bien tenu.  Le village a 1 rue principale et quelques petites rues secondaires, 3 ou 4 peut-être.  Il y a quand même passablement de tout ce qu’on peut avoir besoin dans la vie de tous les jours.  2 épiceries, 1 quincaillerie qui fait aussi office de magasin général et de pièces de bateaux, des liquor store, quelques restaurants, des boutiques cadeaux, 2 banques, 1 station d’essence, 1 marina, 1 compagnie de téléphone, 1 buanderie, 1 magasin d’informatique, 1 centre touristique, 1 agence de voyage, 1 avocat, et quelques autres commerces que j’oublis.  Pour une si petite ville c’est très bien.  Tout ça à quelques pas.  Si on s’éloigne de George Town, dans les villages voisins il y a aussi d’autres commerces et services qui sont accessible.  Je comprend les boaters de passer l’hiver ici.


Vendredi le 8 février, jour 201
Encore ce matin on retour en ville.  Les doigts croisés.  Eureka! Elle est là!  Vite on retourne sur Oya Shivo et on commence l’installation.  Après ½ journée d’assemblage et d’installation, elle fonctionne enfin.  Juste à temps pour les vents de 25 nœuds annoncés et juste avant que nos invités arrivent à bord.  Première soirée et nous sommes déjà enchantés de son rendement.  Le vent est environ à 15 ou 20 nœuds et elle charge à 12, 13 ampères.  À date on est bien content.  Ça siffle de plus en plus fort dans la baie.  La nuit s’annonce houleuse!


Samedi le 9 février 2013, jour 202
Un peu après 6h00, je n’arrive plus à dormir.  Je me lève et j’en profite pour prendre mes emails avant que l’Internet soit trop engorgé.  C’est souvent plus facile le matin.  Catastrophe !?$?%!#!  J’ai 2 emails de Sylvie.  Le premier, d’hier en fin de journée nous annonce qu’ils sont en pleine tempête de neige et qu’il est possible que le voyage soit reporté à la semaine prochaine car beaucoup de vols sont cancellés.  Un deuxième courriel ce matin à 5h22 qui m’informe que des vols pour Toronto sont annulé, dont le sien.  Elle me dit se rendre à l’aéroport et essayer de monter dans un autre avion.    Elle précise que si je n’ai pas d’autres nouvelles deux c’est qu’ils arriveront un moment donné.  Que s’ils ne peuvent se rendre elle va m’envoyé un courriel.  Ben! On peut dire qu’ils ne les auront pas volé ces vacances là…  Pour en ajouter un peu, s’ils finissent par arriver, ici ce n’est pas la joie.  Les vents ne cessent de souffler fort.  La balade en dinghy pour les ramener au voilier sera particulièrement cascadeuse.  La baie est pleine de petits moutons blancs.  Pendant la journée je vérifie les vols d’Air Canada pour voir si l’avion qui devrait les amené à George Town et toujours cédulé pour un départ de Toronto.  À condition bien sur qu’ils aient été capable de prendre le vol pour George Town. Le seul et unique de la semaine.  Finalement je vois que le vol à quitté Toronto avec seulement 1 heure de retard et comme je n’ai pas de nouvelle c’est qu’ils arrivent.  Comme convenu, à l’heure prévue + 1 heure de retard de vol, Mario se rend à Exuma Market, lieu de rendez-vous prévu.  Il apporte avec lui des sacs plastiques, question de protéger les bagages, et des impers pour protéger les invités J .   Sylvie qui est habitué aux galères, camping et voile avait aussi prévue le coup.  Elle aussi avait apporté des sacs poubelles pour protéger les bagages.  Comme il y en maintenant en surplus de ces sacs, on partage avec un voisin de mouillage sont les invités on partagé le taxi avec Sylvie et Dan mais qui n’ont rien pour protéger les bagages.  Et une chance que les impers et les sacs étaient là car tous sont arrivé légèrement humide…   ENFIN arrivé à bord.  Je crois bien pouvoir distinguer un certain soupir de soulagement sur le visage de Sylvie.  Elle en rêvait tellement de ce voyage.  Et ces dernières semaines en dents de scie plus sa surcharge de travaille… je crois bien qu’elle était plus que due.  Eh! bien, bienvenu à bord.  On choque nos verres pour célébrer l’événement et on accompagne le tout de bon hamburger.

Dimanche le 10 février 2013, jour 203
Nos invités étaient «brulés» alors la petite houle tout la nuit ne les a pas empêché de bien dormir.  Nous leur avons improvisé un lit de fortune dans le carré ou il y a la table.  Ce n’est pas un palace mais j’ai installé un petit rideau pour leur permettre d’avoir un peu d’intimité.  C’est petit un voilier…  Au sortir du lit, Sylvie se rend tout de suite dans le cockpit pour voir la fameuse eau dont je lui parle dans mes courriels depuis des semaines.  Là encore, je crois qu’elle n’est pas déçue.  Ce matin, il vente encore pas mal et les moutons sont encore bien présents dans la baie.  Il faut des volontaires pour aller faire l’épicerie.  Sylvie et moi se portons volontaire.  Mais la balade risque de nous mouiller quelques peu mais au moins il fait chaud.  Pour l’allé, ça ira assez bien car nous descendons avec vent et marée.  Le retour risque d’être plus Olé! Olé! Car nous aurons vent fort contre marée descendante…  mais faut faire avec ce qu’on a.  On fait nos petites courses et on retourne dans le dinghy.  Il ne faudra pas longtemps pour comprendre que le chemin du retour vert le voilier sera infernal.  Mais le pire c’est que pour passer du lac à la mer, dans le petit tunnel qui donne accès à la baie, le courant est sortant et le vent à contre.  Les vagues de quelques pieds s’engouffrent dans le tunnel et contre le courant, pas le choix il faut donner du moteur… donc foncer dans les vagues et pendre notre douche.    On a même réussi à emplir quelques pouces d’eau dans le fond du dinghy.  L’épicerie, bien emballé dans les multi-sacs, tiendra le coup mais pour nous c’est autre chose.  Nous voilà bien détrempée.  À l’arrivé sur Oya Shivo, on vaut bien une risée.  Le reste de la journée on se contentera de jaser un bon coup, de boire un coup et manger un peu.  La seule autre chose qui sera fait c’est de changer de mouillage.  Nous allons nous rendre dans Sand Dollar baie pour avoir plus de facilité pour aller à la plage demain. 

dimanche 3 février 2013

De Staniel Cay à Black Point




Mardi le 29 janvier 2013, jour 191
Ce matin, plusieurs voiliers quittent Big Major.  Nous sommes les premiers à partir ce matin.  Nous prenons la direction Black Point, un trajet d’une dizaine de miles nautiques.  Suivront, Half Moon, Eau-Liré et Irish Mist, et dans quelques jours, Temptress devrait venir nous rejoindre.  Au départ ça va bien, nous sommes ¾ arrière mais dès que nous contournerons Harvey Cay, nous serons face au vent. Notre première idée était de s’ancrer dans la baie à l’ouest.  Cette course encore plus face au vent (peut-être un peu trop) nous oblige à utiliser le moteur.  Non, ça ne fonctionne pas.  Notre super hélice 2 palmes ne sera pas suffisante pour nous y amener.  Un tout petit 2 nœuds, voile et moteur.  Nous sommes faces aux vagues et à la marée et à cette vitesse… c’est tout juste si on peut entrer avant la brunante.  Nous sommes sur le même fuseau horaire et nous sommes l’hiver, alors la journée ne sont pas plus longue qu’au Québec.  Faut changer notre approche.  Au lieu de la baie à l’ouest, nous allons nous rendre dans celle plus au sud.  Ce sera plus facile comme ça et nous n’utiliserons que les voiles. Nous arrivons à Black Point en début d’après-midi.  On se félicite d’avoir changé le choix de notre ancrage.  Dans la grande baie, celle de l’ouest, il y a déjà plusieurs bateaux.  Facilement une soixantaine tandis qu’ici, il n’y a que quelques bateaux.  On y sera plus tranquille.  Après s’être ancré et avoir examine un peu le paysage, on entre se prépare un petit lunch.  Des bruits d’ancre et de chaîne nous sort du carré.  Ce sont nos amis Eau-Liré, Half Moon et Irish Mist qui arrive près de nous.  Après notre lunch, on va faire une petite reconnaissance à terre.  C’est bien comme petite ville.  Très petit… mais mignon.  Une toute petite épicerie, quelques restaurants, quelques bars, une super grosse buanderie, la plus belle qu’on ai vue à date, un bureau de poste, un poste de police, une école, quelques églises et plusieurs petites maison bahamiennes.  C’est le grand luxe, nous avons même l’internet à bord du bateau.  Un peu instable comme connexion mais quand même valable pour le web mais pas pour skype.  Le constat de notre journée nous rattrape bien vite.   On ne peu continuer le voyage avec cette hélice de misère.   Faut se trouver une autre hélice.  Cette dépense sera notre 2ième grosse dépense depuis le début du voyage.  Ce n’est pas si mal quand même.  Mais cette journée nous a confirmé qu’on ne peut sérieusement pas penser prendre la mer avec une hélice si peu performante.  On a beau dire qu’on a des voiles… mais une propulsion motrice est aussi primordiale.  Nous allons donc, dans les prochains jours, mettre de l’énergie à essayer de trouver une hélice.  Mais dans ce patelin perdu… ce ne sera pas évident en souhaitant que nous aurons un Internet qui nous permettra de communiquer facilement.  Et espérons aussi que la météo sera clémente avec nous en ne nous enverra pas des gros vents surprises…

Vue sur la grande baie de Black Point (remarquez la couleur de l'eau...)
Le bureau de poste

Vue sur la baie

Les fleurs ressemblent à du muguet... mais ce n'en n'est pas.

Pas de feuille... mais quelques fleurs sur ces branches
Nous avons droit à un autre superbe couché de soleil

Mercredi le 30 janvier 2013, jour 192
C'est nuageux et il a plu ce matin.  Les quelques rayons de soleil qui ont percés les nuages ce matin pendant la pluie ont habillé le ciel d'un bel arc en ciel.  Nous sommes très bien dans notre petite baie, mais de gros vent du Nord-Ouest sont annoncés pour les 1, 2 et 3 février et ici nous seront moins protégé.  Nous allons donc nous rendre dans la section plus à l’ouest de la baie.  Comme il y a plusieurs bateaux qui sont partis hier et ce matin, nous en profitons pour bouger avant que la baie redevienne pleine et qu’il n’y ai plus de place pour nous protéger.  Là bas nous serons plus protégés des vagues.  L’internet y est moins bon.  Nous avons quelques petites choses importantes à faire ces jours-ci.  Continuer les recherches pour une nouvelle hélice, faire le «tracking» de l’éolienne, des impeller et clé GPS UBS que nous avons commandées, et trouvé des informations pour des services aériens locaux pour nos invités, Sylvie et Daniel, qui viennent nous rejoindre dans un peu plus d’une semaine.  Car si la météo n’est pas favorable, il peut être hasardeux pour nous de prendre la mer avec notre hélice de misère.  Certes nous avons des voiles, mais se garantir une force de propulsion au cas où... ce n'est pas un luxe.  Le charme des îles désertes des Bahamas prend une autre saveur quand on a un besoin absolu d’une pièce importante pour le bateau.  Ou bien on peut fabriquer la pièce, ou bien on s’en passe, ou bien ça coute les yeux de la tête mais ce qui est certain… ce qu'on a constater dans notre cas, c’est que c’est le plus souvent long, compliqué et plus couteux.  


Lumières de mâts dans la nuit noire


Jeudi 31 janvier 2013, jour 193
Nos recherches pour le plan B du voyage de Sylvie et Daniel continue.  Nous avons aussi réussi à communiquer avec un gars à Chambly, au Québec, qui fabrique des hélices.  Nous lui avons envoyé un courriel et attendons de voir ce qu’il va nous proposer comme hélice de remplacement. Comme nous sommes à terre avec l’ordinateur, nous en profitons pour faire quelques appels avec skype.  Nous en profitons aussi pour faire la lessive.  Les installations de laveuse/sécheuse ici sont absolument fantastique.  En faisant une petite balade, nous avons même vue, à côté du poste de police, une petite bâtisse qui semble bien être une prison.  On est aussi surpris que vous!  Cette prison ne doit pas être souvent utilisé.  Tout semble tellement paisible dans ce petit village.


L'école du village

Le poste de police
La prison.....

La clinique médicale
La buanderie de Black Point


Vendredi le 1er février 2013, jour 194
Nos recherches avancent à la vitesse bahamienne…  mais n’est-ce pas un peu pour ça que nous avons quitté le Québec???  Pour vivre à un autre rythme?  Eh! bien, nous sommes servis!  Donc il ne sert à rien de «poigner les nerfs» on doit s’adapte… ou il faut partir. On a choisi de s’adapter.  À moins bien sur d'avoir un gros budget, ce qui n'est pas notre cas.  Avec un gros budget, on commande par Internet, on fait livrer un point c'est tout. Mais notre budget est assez limité... faut donc s'assurer de faire le meilleur choix possible avec le meilleur coût, il va de soit.  Donc, Mario a tout de même réussi à communiquer avec M. Proulx, le gars de l’hélice.  Il a bien reçu notre courriel et il travaille actuellement sur le calcul de ce qu’on a besoin pour le voilier et préparera notre soumission.  Mais, afin de la compléter, il a besoin de certaines informations.  Informations que nous aurons un peu de mal à trouver… Mais, à force de fouiller dans nos livres et sur internet, nous trouvons les specs de notre transmission.  On fini enfin par trouver ce qu'il lui manquait… mais un peu tard… Nous sommes vendredi et il est 18h45… Il est bien certain que le monsieur n’est plus au travail un vendredi soir d'hiver à 18h45… il aura le tout lundi matin en entrant. 

Samedi le 2 février, jour 195
Le front froid annoncé est arrivé dans la nuit. Ce n'est pas chaud ce matin et le ciel est très gris.  J’ai reçu un courriel de ma fille qui me demande de téléphoner chez elle car il semble y avoir eu une infiltration d’eau à la maison.  Mais comme ce n’est que le début du front froid, c’est encore navigable dans la baie, nous nous rendrons à terre pour aller téléphoner avec skype.  Il semble qu’un peu d’eau se soit infiltré dans la salle de lavage, ce qui est moins grave car c’est sur le ciment, mais les égouts recommencent à faire du caprice.  Nous avons ce genre de problème depuis quelques années.  Au printemps ou à l’automne, ou quand il y a du doux temps en hiver cette situation se produit.  À plusieurs reprises nous avons communiqué avec la municipalité pour qu’ils réparent les égouts dans la rue et ce n’est toujours pas fait.  Mario demande à ma fille de communiquer avec le gars de la ville qui est au courant de notre dossier car il est passé quelques fois à la maison.  Nous en profiterons aussi pour essayer de joindre mon père… mais ils sont absent… on essaiera une autre fois.  Avant de retourner à bord d’Oya Shivo, nous allons en profiter pour acheter un peu de légumes.  En prenant une marche nous trouvons un mini «cabanon» ou il y a des fruits et légumes à vendre.  Chez Sandra’s.  1$ chaque tomates, mais elles sont belles, 5$ une laitue romaine, quelques bananes et 1 noix de coco.  On s’embarque dans le dinghy.  Le retour au voilier sera plus mouillant que l’aller.  En après-midi, Mario nous fera un bon pain.  Une belle journée fraîche comme ça, c’est le moment idéal.  Le vent souffle de plus en plus fort.  Heureusement, notre nouvel ancrage nous protège bien des vagues.

Le temps est très maussade... le front froid est bel et bien là

À la sortie du village... une rue toute en longueur
Exposition de branches...
Elle se repose sur la grève


Ici aussi il y a des nids de poule   :-)


Dimanche le 3 février, jour 196
La météo s’est beaucoup amélioré,  Le vent est tombé complètement cette nuit.  7h45 on prend notre météo sur le Réseau du Capitaine (Réseau du Capitaine).  On nous annonce une belle fenêtre météo.  On pourra se diriger vers Galliot pour ensuite prendre la mer vers George Town.  Galliot sera notre dernier arrêt sur le banc avant de prendre la mer.  On se consulte, Mario et moi, et c’est décidé,  on quitte ce midi.  On veut mettre toute les chances de notre côté avec notre hélice de misère alors plus vite on progressera… plus vite on sera rendu.  Demain nous prendrons la mer,si le «cut» nous permet une sortie sécuritaire bien entendu.  Autrement, nous attendrons Clark qui a proposé de nous remorquer, au besoin, pour le passage de Galliot.  Pendant qu’on est à faire les préparatifs, une visite arrive.  Teddy 1, un ami de mon cousin Justin (Maslow)vient nous saluer.  Il est à l’ancre non loin de nous.  Il est aussi un ami de Irish Mist… le monde est petit.  On fait un brin de jasette.  Temptress vient aussi nous saluer.  On l’informe que nous partons ce midi et qui si la mer est belle et que le «cut» n'est pas trop hasardeux, demain matin on prend la mer sinon on l'attend et il nous remorquera, au besoin, pour prendre le «cut» lorsqu’il arrivera à Galliot sinon, on se retrouve à George Town.  Clark repart et un autre visiteur arrive.  C’est Frank de Half Moon.  Il songe lui aussi à quitter et il vient voir quels sont nos projets.  Sitôt nos visiteurs partis, on fait un saut chez Eau-Liré pour leur dire qu’on est sur notre départ.  On passe aussi saluer Louiselle et Ken, du voilier Fair Wind qui sont nos voisins et que nous avions vue à Deltaville.  11h15 on quitte Black Point.  Sur le banc il y a des vagues de 3 à 4 pieds, courtes, mais ça va bien, on a une belle allure à voile sur le ¾ arrière.  Avec ce vent Nord, pas de virement de bord nécessaire, on file en droite ligne sur Galliot. 14h00 nous arrivons à Galliot.  Il y a déjà une bonne dizaine de voiliers dans la baie qui attendent eux aussi pour prendre la mer.  Demain, si la mer ne nous permet pas de partir,  nous irons visiter les petites îles environnantes autrement nous serons en route pour George Town.

Galliot, vue sur le banc

Couché de soleil sur LittleGalliot

Big Galliot, quelques voiliers en transit entre la mer et le banc.