jeudi 23 août 2012

De Betterton à Queenstown

Mercredi 22/08/12, jour 30


Sitôt après le déjeuner, Mario dégèle le congélateur. Un peu cascadeur comme méthode avec sa torche à souder, mais ça prend environ une demi heure pour faire la job (inclus le fait de vider en remplir les aliments). 10H30 nous levons l'ancre. À notre entrée dans cette baie il y a quelques jours il y avait des «crab pot» partout. Ce matin, agréable surprise, il n'y en a pas. Tant mieux... mas pas pour longtemps. Je me suis réjouie trop vite... ils ont juste changer d'emplacement... le piège se referme... les crab pot sont là. Comme si ce n'était pas assez, Gaston (notre moteur) nous donne quelques sueurs froides... C'est bien le temps de nous lâcher dans ce champs de mine... cette mer de crab pot. Mario saigne le moteur et il repart aussitôt. Un peu plus loin il recommence à niaiser. Notre moteur est de couleur rouge... Mario aussi. Un peu en colère, mon chum monte les gaz... à fond la caisse. Ben là on en revient pas... notre petit moteur se met à bien aller. Plus de raté... rien il semble NORMAL. La moral de cette histoire : Gaston (notre moteur) n'aime pas travailler à petit régime, à petite vitesse. Notre Gaston fonctionne bien à full vitesse...ou sinon... quand il est arrêté...il dort.

Pour les lecteurs qui l'ignore, mon père s’appelle Gaston. Nous avons nommé notre moteur du même nom car c'est Gaston (mon père) qui a tout retapé le moteur lors de l'achat du voilier. Tout l'honneur en revient à mon père de l'avoir fait fonctionné si rondement depuis que nous l'avons. Les sauts d'humeur qu'on vie ces temps-ci avec Gaston le moteur vienne du fait qu'avant notre départ pour le Sud nous devions changer toutes les hoses et filtreurs de diesel d’où la prise d'air qui le fait s'étouffer... autrement notre Gaston serait encore «top shape» Mario viendra à trouver la prise d'air et le problème sera réglé... mais en attendant ça fait chi..... Donc, avec les gaz à fond ça va bien et on zigzag entre les «crab pot». Les «crab pot» encore une fois pour les lecteurs qui l'ignore, sont le système de pêche utilisé pour la pêche aux crabes. Des grosses cages sont descendu au fond de l'eau. Dans chaque cage de la nourriture y es attaché pour y attirer les crabes. Chaque cage est attaché avec une corde à une bouée qui flotte à fleur d'eau. Les pêcheurs quadrillent les eaux en y semant des dizaines de cages. Dans la journée, ils visitent leur cages, les relèvent à la surface, y retirent les crabes, remettent de la nourriture et redescendent les cages à l'eau. Des pêcheurs... il y en a beaucoup... et des cage aussi....

pêcheurs de crabes




Rendu à la hauteur de Rock Hall, Gaston, le moteur, qui avait si bien agit depuis plusieurs heures... recommence... Cré Gaston... imprévisible. Nous entrons dans Chester River. Nous tentons de jeter l'ancre face à Winchester. Le fond est trop dur, rien accroche. On se dirige un peu plus haut dans la rivière. En face de l'entré Queenstown. Il y a une marina, mais notre fort tirant d'eau ne nous permet pas d'y entré. Qu'à cela ne tienne... nous resterons un peu plus au large. Là encore le fond est très dur... Comme les vents devrait être presque nul cette nuit et les prochaine, on jette 100 pieds de chaîne et on reste quand même... au pire on déménagera si le vent se lève.



Jeudi 23/08/12, jour 31

Il fait une chaleur quasi insupportable. Pas question de faire quoi que ce soit. Surtout pas aller à terre. On installe nos toiles «Ikea» Quelle merveille. L'ombre qu'elles nous procurent est tout simplement salutaire. Merci Marie-Hélène pour la super plug. 16H00 le soleil est moins ardent... on risque une sortie en ville... nous avons besoin d'un pain et de quelques produits frais et poster des petites choses pour les petits enfants. Au quai municipal il y a une inscription : 2 heures de quai gratuit. Pas autorisé à passer la nuit sans autorisation du «dockmaster». Pour nous 2 heures c'est suffisant mais nous allons tout de même le saluer au passage. Sitôt en haut de la petite côte qui nous amène vers la ville, la première maison est celle du dockmaster... C'est lui qui nous reçoit en sortant de chez lui. Très sympathique cet homme. On échange quelques mots. Il nous indique la route pour le bureau de poste mais nous informe que l'épicerie est temporairement fermée. Nous ferons tout de même un tour de ville en allant poster nos colis. Jolie petite ville comme je les aimes. Tranquille, de jolies petites maisons, des gens souriants, un rythme de vie qui nous semble très serein. Les gens nous saluent ou jasent avec nous. Sur le chemin du retour (il fait encore très chaud) une petite maison, les portes toutes grandes ouvertes. Un boyau d’arrosage est déroulé sur le trottoir et de l'eau y coule. On contourne un peu, mais notre Pookye nationale est très attirée par cette flaque d'eau, elle a chaud et en profite pour y prendre quelques lapées. Cette eau fraîche est de beaucoup meilleur à celle que l'on traîne pour elle et qui est tiède... elle sait tout de même reconnaître la différence. La dame est sur le pas de la porte et nous salue. Elle appelle son chum qui est à quelques pas d'elle qui vient aussi nous saluer pendant que Pookye boit... mais boire... c'est pas assez... pourquoi ne pas en profiter pour se coucher de tout son long dans cette merveilleuse marre d'eau fraîche... voilà donc le chien bien étendu de tout son long sur le pavé dans la marre d'eau. La dame ne peu s'empêche de rire... tout comme nous. Elle nous a entendu parlé en français en riant de cette situation et elle se met à nous parler en français maintenant... Surpris nous lui demandons d'où elle connaît si bien notre langue. La dame est Tunisienne, une magrébienne qu'elle nous dit. Une Tunisienne, magrèbe, ici à Queenstown... Ça me fait penser à mon amie Rachida. Marocaine d'origine, elle aussi (comme bien d'autre) s'est déraciné. Rachida c'est par choix... d'autres à cause de la guerre, la famine, etc. Mon amie Rachida a visité le Québec, elle a tellement aimé... qu'elle est restée. Je la salue d'ailleurs. Nous retournons donc au voilier. Nous n'avons toujours pas de pain et il n'est pas question d'en faire... il fait encore beaucoup trop chaud pour allumer le four. On se passera de pain pour demain.



maison du dockmaster

vue sur le port



trop mignon




coquette



banque de la ville



hôtel de ville


court de justice - bâtiment qui date de 1708


chapel du village


la caserne


la pizzeria


la flaque d'eau


la bateaux de pêcheurs au repos


pour nous abriter du soleil



enchanteur






Vendredi 24/08/12, jour 32

On a pris pas mal de vin hier... ce matin on part la journée «molo». Tantôt nous partirons pour Annapolis, mais avant de partir, Mario veut faire un test avec le désalisateur qui a été installé avant notre départ. Nous n'avions pas en l'occasion de tester depuis l'installation alors le premier test se fera ce matin.

Déception, ça ne fonctionne pas tout à fait. La pompe qui amène l'eau de mer à la machine ne pousse pas l'eau avec suffisamment de pression. C'est ce qui semble être à prime abord. Mario devra donc faire quelques modifications et refaire des tests... On verra à Annapolis. 10H30, on part. À peine quelques centaines de mètres et Gaston remet ça. Mario avait pourtant resserre les collets des lignes d'alimentation de diesel. Ça a l'air que c'est pas tout à fait assez. Il doit rester un petit tuyau bien caché qui a été oublié... Mais nous sommes tout près d'Annapolis et y resterons pour plusieurs jours. On prendra le temps de passer en revu les petits problèmes rencontrés. Nous arrivons à 16h00. Il y a déjà 3 voilier à l'ancre dans Back Creek de la place encore pour 1 ou 2 et peut-être 2 ou 3 dans le fond de la baie. Nous choisissons de resté ici tout près de l'entré avec les voiliers qui y sont déjà.

mercredi 22 août 2012

Depart Cape May à Sassafras River

Vendredi le 17 août, jour 25


Levé 5h00, départ 6h00 pour profiter au maximum de la marée descendante. Passage sous le premier pont du chenal. 55 pieds de haut. Notre mât a 51 pieds + 1 pieds de quincaillerie au sommet, 52 pieds... Vue d'en bas on a l'impression qu'il manque plusieurs pieds pour qu'on passe. C'est stressant un max... très difficile pour les nerfs. 6H50 nous sommes à la sortie du chenal et entrons dans la bais du Delaware. Les vents ne sont que de 8 nœuds. Nous optons pour une allure, voile et moteur... car si on veut garder une vitesse de croisière de 5 nœuds, faut aider les voiles un peu. Mais soudain, notre gentil petit moteur... fait encore des ratés. Mario réussit encore à le faire repartir rapidement... mais là on s'en vient un peu tanné. On ne verra pas beaucoup de bateaux sur notre chemin. Quelques paquebots, 3 ou 4 voiliers et une dizaine de bateau à moteur.   Pendant un bout de temps, on perd les côtes de part et d'autre. 

Sur le chemin le vent s'est levé pour nous permettre d'atteindre une vitesse dépassant les 6 nœuds. Finalement nous arrivons à l'entré du canal C & D (Chesapeake & Delaware) à 16h30. Nous n'entrerons pas dans le canal ce soir. Nous avons choisit de jeter l'ancre au nord du brise vagues d'entré. Il n'y a pas beaucoup de place. Des compagnies possiblement pétrolières sont venues y déposer des dizaines de méga tuyau. Ces tuyaux empilés et attachés en plein milieu de mouillage. Assez laid comme idée et particulièrement ordinaire côté environnement. Durant la nuit, nous aurons droit à de forts orages. Nous ferons une veille pendant environ 1 heure, le temps de s'assurer que tout va pour le mieux. On est bien ancré, mais malgré tout on se fera brasser toute la nuit.

au petit matin... nous ne sommes pas seul.


Les traversiers du Delaware


Embouchure du Delaware
petit tug tire sa barge pleine de conteneurs



un deuxième tug à l'arrière pousse la même barge



la proue d'un cargot
     

usine nucléaire - (Mr. Burns dans les Simpsons)
  



Samedi le 18 août, jour 26


Ce matin, on part encore avec la marée. Il y a beaucoup de courant, 3 à 4 nœuds selon le guides nautiques, au début du canal faut donc utiliser celui-ci pour qu'il nous aide et non nous nuire. Quelques minutes après notre départ Gaston, notre moteur (c'est le nom qu'on lui a donné), fait encore des siennes. Il prend de l'air et il étouffe. Mario a tout changé les hoses et filtreurs du moteur ce printemps. Depuis ce temps... il s'étouffe. Mais d’où il prend l'air voici la question. Nous n'avons pas d'éther pour trouver la prise d'air. Faut donc trouver de l'éther, mais en attendant de trouver la fuite on sacre et Mario le saigne quand il étouffe. Fort probablement un collet mal visé ou un filtreur mal serré... mais lequel? Finalement Gaston nous fera le coup 3 fois et ensuite se calmera. Nous ferons un petit arrêt à Summit Marina dans le canal C&D pour un pump out, le plein de diesel et d'eau. Il n'ont pas d'éther. Nous reprendrons notre chemin vers la Sassafras River. Nous jetterons l'ancre dans la baie juste après Ordinary point. Cette nuit on dormira très bien... Pas de vagues... Pas d'orages.

parc de maison mobile à la sortie du canal... Vue sur la Chesapeake



Dimanche le 19 août, jour 27

Après notre petit déjeuner, on lève l'ancre pour se diriger vers Georgetown en amont de la rivière. Nous sommes dimanche, il fait beau, la rivière est très achalandée. Beaucoup de bateaux moteur. Le paysage est très beau... ça me réconcilie un peu. Nous jetterons l'ancre dans la baie juste avant Georgetown. Nous la partageons avec de nombreux autres bateaux qui finiront par partir car nous sommes dimanche et eux doivent aller travailler demain... Pas nous:-) La civilisation apporte tout de même un certain avantage. Cela s'appelle Internet sans fil. Outil de communication très utile et sa version sans fil non sécurisé nous permet de communiquer avec nos familles sans frais. Mario et moi profiterons de ce cadeau.




nos voisins à Georgetown



Lundi 20 août 2012, jour 28

Aujourd'hui c'est ma fête. Matin un peu nuageux et frais. Mario refait quelques vérifications au moteur. Resserer des collets dans l'espoir de trouver le fautif. En allant travailler dans le coffre il en profite pour réparer les 2 lumières de coffre qui allument quand cela leur tentait. Sitôt sortie du coffre... une envie folle lui prend de monter en haut du mât pour changer la poulie de la balancine. Cette poulie est brisée et elle bloque la drisse de grande voile quand on la lève. De mon côté je lave le pont du voilier qui était affreusement sale et je fais un peu de lessive... comme dans le bon vieux temps. Pour mon souper d'anniversaire, je nous cuisine des saucisses de canard au BBQ et sa gelé de porto servies avec des patates en papillotes et betteraves sautées au beurre. Comme dessert... soirée Diablo.


Mardi 21 août, jour 29

10h00... on part en excursion en dinghy visiter les lieux. Premier arrêt, la marina de Georgetown. Très bel endroit, bien tenu avec un magasin assez complet d'articles d'entretien de bateau, une belle petite boutique, un petit liqueur store et des hangars de réparation de toutes sortes. Nous y trouverons même l'éther tant recherché. La vue sur la baie, tout en haut de la colline, est tout simplement imprenable. C'est vraiment beau. Ça valait le déplacement. Nous poursuivrons notre périple en dinghy tout en haut de la rivière... de l'autre côté du pont levis. WOW... il y a une autre marina. Une marina non répertorier dans les guides nautiques que nous avons mais c'est assez surprenant la quantité de bateaux qu'il y a ici. C'est peut-être une marina privé... on ne le sait pas... Ce qu'on sait. Par contre... elle n'a pas l'allure d'une marina commerciale comme sa voisine... c'est que cela peut être un intéressant «hurricane hole». Il y a ici plus d'une centaine de bateaux. Nous sommes remonté ainsi presque jusqu'au bout de la rivière. De retour sur Oya Shivo, nous levons l'ancre pour aller fouiner du côté de Cox Creek. Il y a, semble t-il, une ancienne plantation de tabac qu'on peut visiter. Dès l'approche de la rive nous devinons qu'il y a eu des vents assez violents si on compte les arbres déracinés tombés un peu partout. L'approche est assez difficile, il y a même des arbres tombés dans l'eau. Comme l'eau est très trouble il faut y aller lentement car on n'y voit rien. Nous ne nous rendrons pas jusqu'au manoir. Nous sommes en fin de journée et avons la bête avec nous. Les environs valent tout de même le déplacement. C'est vraiment beau ici. . Nous y verrons même un petit groupe de 4 ou 5 chevreuil à l'autre bout du champ. C'est tranquille à souhait nous avons une très belle fin de journée. Nous apprécions cette balade en plein champs. De retour sur le voilier, nous levons l'ancre pour aller la mouiller un peu plus vers la sortie de la rivière. Betterton. Nous aurons ainsi un bon avancement vers notre prochaine destination. Petit coin tranquille mais aucune protection. S'y ancrer que par petit vent. Il y a une belle petite plage municipale.  
 
plantation de bambou





le petit pont qui cache le fond de la rivière


marina cachée dans la rivière Sassafras

voilier qui semble abandonné

ça vaut le coup d'oeil

l'envol d'un grand héron
 

il ne faut rien manquer
        La plantation de tabac  






   
   


 
petits chevreuils à l'auré du bois
 
   
   


   

repos bien mérité
Sur le chemin vers Betterton nous avons croisé un vieux voilier... une épave...  Aussi surprenant que cela soit, cette épave est habité et navigue encore...  

        au dodo... il est assez tard.