samedi 24 novembre 2012

St-Augustine à Véro Beach




Samedi le 17 novembre, jour 117
Une autre nuit d’enfer.  Rien à faire… ici on dort mal.  Mario a eu beau raccourcir au maximum les amarres de la boule de mouillage… ce n’est pas mieux.  7h00, on part.  En quittant notre mouillage, à quelques centaines de pieds, on accroche le fond.  Une butte de sable, rien de grave c’est juste frustrant d’accrocher dans une marina…  Pis faut aussi dire que l’alarme de ne profondimètre ne sonne pas et Mario n’a pas encore trouvé le problème.  Avance, recul, avance, recul, bâbord, tribord… ça y est, on sort sans trop sacrer.  Notre route d’aujourd’hui nous mènera jusqu’à Daytona.  Voile et moteur avec un vent Nord de 15 à 20 nœuds ça va bien notre affaire.  C’est nuageux encore aujourd’hui.  C’est agréable dans ce bout de parcourt de voir qu’il y a aussi des habitations plus petites que celles qu’on a vue récemment.  Même un mec qui a fait sa maison dans un ancien tug… C’est super.  An après-midi le vent donne des pointes à 25 nœuds.  Nous arrivons à Daytona.  Afin de se protéger un peu des vagues nous allons nous abriter du côté Sud du pont dans l’espoir que celui-ci nous coupe un peu de vague.  Dans l’empressement de jeter l’Ancre nous avons fait une petite erreur.  Nous avons laissé tomber l’ancre juste au dessus du «wreck» indiqué sur nos cartes.  Ça veut dire que sous nous il y a quelque chose qui ne devrait pas y être.  Comme l’ancre est déjà mouillé pour le moment y’a rien à craindre.  C’est quand nous là remonterons que les complications peuvent survenir.  On verra à ce moment là.  



trop mignon

c'est ce qu'on appelle... drette-croche????




fort Matanzas ( http://www.nps.gov/foma/index.htm )








c'est ce qu'on appelle habiter sous le pont....


là dessus je pourrais faire plusieurs commentaires... mais je vais m'abstenir...

on dirait qu'ils ont perdus la tête.... ça n'arrive pas juste aux humains ça l'air :-)


spécial n'est-ce pas?


immense quai pour pêcheurs sous le pont
maison-tug



Dimanche le 18 novembre 2102, jour 118
On a encore pas bien dormi.  Le pont n’a pas coupé autant de vagues qu’on l’aurait souhaité.  En plus les fils qui passent dans le mât on commencé à faire des «gling-gling».  Quand le bateau tangue les fils dans le mât frappent les parois du mât et ça fait une belle musique…  Le vent sifflait fort aussi dans les haut-bans.   Pour se remettre un peu de cette mauvaise nuit.  Nous irons faire un petit tour à terre.  Si nous le pouvons nous ferons courir Pookye sur la plage et essayer de trouver une épicerie à distance de marche.  Daytona n’est pas aussi charmante que St-Augustine mais elle nous offre une belle plage facile d’accès même avec notre bête (quand on est hors-saison).  Nous sommes à marée haute et comme il vente beaucoup depuis les derniers jours, la plage est presque toute recouverte par la mer.  Qu’à ce Il y a aussi un Boardwalk avec tout ce que ça implique.  Manèges, boutiques souvenirs, jeux d’adresse.  Tout pour rendre heureux les enfants et les grands.  Nous retournons bredouille par contre en ce qui a trait à l’épicerie.  Nous n’avons trouvé qu’un dépanneur ou nous avons acheté les quelques petites choses qu’on y trouvait dont on avait besoin. 


on s'en va voir la mer






Entrée du Hilton By The Sea


La mer est terriblement haute... la plage est disparue


Daytona... ville reine pour la moto...

belle fresque


toute mignonne

je ne sais pas le nom de cette plante, mais elle a un parfum exquis



Lundi, 19 novembre, jour 119
Nous avons un peu mieux dormi.  Les «gling-gling» dans le mât nous faisaient encore de la musique mais un peu moins car les vagues étaient moindre elle aussi.  Départ 7h00 mais faut lever l’ancre avant.  Bonne surprise, rien n’est accroché à notre ancre.  Nous devions être pas loin mais pas dessus l’obstruction sous l’eau.  Sitôt après avoir passé le pont ouvrant Mario sort le génois.  Assisté du moteur nous avançons à un peu plus de 7 nœuds.  Dans cette partie de l’ICW, tout comme hier, tout est plus modeste.  Quelques petits villages, parcs de maisons mobiles, camping et espaces verts.   J’aime bien.  Nous traversons une étendue d’eau qui se nomme Mosquito Lagoon… Une chance, il n’y a pas de maringouins à ce temps ci… encore trop froid.  Au bout de ce lagon, le canal prend une courbe à 90°.  Attention aux imprudents, il ne faut pas rater la courbe, car il y a des cailloux partout.  On entre dans un canal miniature, Haulover canal avec un pont ouvrant en plein centre.  Un quai de pêcheurs.  À la sortie du canal, une belle petite île peuplé de jolis goélands blanc.  Nous entrons dans le canal qui nous mène vers Titusville.  Le vent se lève encore un peu plus.  Faudra encore essayer de se trouver une petite place à l’abri des vagues.  Si la température le permet demain nous irons à terre.






New Smyrna... joli petit village... voici son quai


Tempo pour bateau

magasin d'articles de pêche

notre vedette

mini marina

parc de maisons mobiles

drôle de support à bateau

si simple et tout mignon

pas long rien qu'un peu ce quai

mignonnette

Poppey le vrai marin... poupe poupe

c'est plus mon genre...

camp de pêche et petits quais et roulottes
 
un autre petit camp de pêche

de toute les couleurs

vol en ras motte

pourquoi pas?!?

en camping sur une toute petite île

l'entrée du canal Haulover

des petits cailloux à fleur d'eau sur le bord du canal

en entrant dans le canal on voit entre les branches l'autre côté du canal

on fait le guet???


île au pélicans blanc

miniature


Mardi le 20 novembre 2012, jour 120
La température ne nous invite pas à aller à terre.  Beaucoup de vague dans la baie.  Il fait froid.  Pas mal froid.  On continue plus au Sud.  Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de Véro Beach.  Nous y arrêterons pour quelques jours alors aussi bien se dépêcher à s’y rendre.  Comme on n’a plus de frais on fouillera dans nos conserves.  En déjeunant on écoute le Réseau du Capitaine comme la plupart des matins, on prend les courriels et 10h30 on part.  Avoir le vent dans le dos nous facilite la vie car avec ce vent Nord de 20 nœuds si nous l’avions de face on gèlerait littéralement.  Nous nous arrêtons à Palm Shores.  Juste à l’extérieur de l’ICW encore une fois à côté d’un pont.  Plusieurs dauphins en cette fin de journée.  Ils sautent partout autour de nous. 





pourquoi pas?




Mercredi 21 novembre, jour 121
Une autre nuit affreuse.  On les collectionne ces temps ci.  Je commence à croire que les ponts ne sont pas de bons abris pour nous.  Nous mais faut dire qu’il vente encore fort, encore du Nord et cela depuis plusieurs jours.  La nuit le vent ne diminue pas non plus.  Les places d’ancrage, d’ancrage de choix ne cour pas l’ICW.  Des fois faut faire avec ce qu’on trouve.  Et comme on n’est pas encore envie de prendre un quai dans les marinas… ben on endure notre mal comme on dit.  Il vente encore fort ce matin.  C’est aussi encore pas mal frais.  Un peu moins qu’hier.  C’est peut-être de bons augures.  Nous sommes à environ 40 miles nautiques de Véro Beach.   Le vent d’aujourd’hui s’il est aussi efficace que celui des jours précédents nous devrions y être en milieu d’après-midi.  13h20 nous prenons notre boule de mouillage.  Nous resterons ici 3 ou 4 jours.  À peine 1 heure après notre arrivé, on entend quelqu’un crier : «Ho Hé Canadian, Ho Hé Canadian»  On sort dans le cockpit pour voir ce qui se passe.  On voit un voilier en approche pour nous aborder.  Ici, à Véro Beach, un même mouillage peut avoir 2 à 3 bateaux sur la même boule.  Pour nous, c’est une façon de faire peu commune.  La ville de Véro Beach INTERDIT, sous peine d’amende, que les bateaux jettent l’ancre dans les baies.  Donc les navigateurs n’ont pas le chois, tous devons prendre une marine.  Je suis contre ce principe mais au moins la Ville offre des balles de mouillage à un prix plus que raisonnable avec tous les services nécessaires.  Vidange septique gratuite, toilette/douche, laveuse/sécheuse, salle de lecture/internet.  Donc, ce voilier qui nous approche s’en vient s’attacher après la même boule que nous.  Donc comme nous y sommes déjà, ils doivent s’accrocher après nous et ensuite ils vont passer une amarre à la même boule que nous.  Nous resterons ainsi attachés tout aussi longtemps que l’un ou l’autre quitte.  Nous nouveaux voisins Roberta et John, une couple d’Américain sur leur voilier Freedom un CS de 43 pieds.  Il y a déjà 5 ans qu’ils vivent sur leur voilier… WOW.  Les présentations terminées, tout le monde retourne à ses affaires.

seule photo de Vero Beach... la marina


22 novembre 2012, jour 122
Journée de grosse besogne aujourd’hui.  Mario doit faire le changement d’huile et une réparation sur la pompe diesel qui dégoûte.  De mon côté, je vais en profiter pour écrire quelques textes car là encore je suis en retard.  Le changement d’huile pas trop long ni complique outre le manque d’espace et le filtre de remplacement qu’on croyait avoir et qu’on n’a pas.  C’est donc dire que demain il FAUT aller en ville trouver un ou des filtres.  Par contre, la pompe à diesel l’a un peu plus embêté.  Elle a fait du caprice mais il en est venu à bout.  Ce n’est pas à 100% comme une neuve mais là elle ne dégoûte plus, elle suinte… c’est toujours ça de gagné. 

23 novembre, jour 123
Journée de magasinage.  Bonne nouvelle, Véro Beach offre un service d’autobus gratuit.  Elle passe directement à la marina.  2 routes possibles, la plage ou la ville.  On monte dans la première… erreur… elle va à la plage…  Ce n’est pas grave, nous sommes avec un couple de retraité de Toronto qui sont ici depuis un bon bout et la dame me donne plein de trucs...  restera juste à m’en souvenir.  Ce tour d’autobus nous montrera ou le «farmers market» de demain se tiendra.  Il y en a un tous les samedi matin.  Pas besoin de descendre de l’autobus, elle retourne à la marina pour ensuite prendre la 2ième route c'est-à-dire en ville. Cette fois, nous ne sommes pas seulement 4 à la prendre (dans notre cas, à rester) mais il y a au moins 1 dizaine de personne à monter plus ceux qui y étaient déjà et ceux qu’on a ramassé en route… maintenant on est plein.  Faut dire que c’est un petit autobus.  Nous devons débarquer au terminus et prendre soit la #2 ou une autre spécialement pour le centre commercial.  Juste avant d’arriver au terminus, Mario a une espèce d’odeur d’huile qui lui monte au nez.  Le vieux filtre qu’il avait emballé dans un sac de plastique à coulé.  Le sac à dos, ses jeans, le plancher de l’autobus… des traces d’huile partout…  Évidemment on n’a rien pour venir à bout de ce dégât.  Arrivé au terminus, Mario descend vite de l’autobus et se rend dans le gazon.  Il y a une poubelle.  J’ai dans mon sac à dos, des sacs pour les croûtes de Pookye.  Ça va nous dépanner.  On jette le sac à dos et vite fait remonter dans l’autobus sinon elle partira sans nous.  On a quelques rues à faire et nous arrivons chez Walmart.  Juste sur le bord du chemin il y a un panier d’épicerie avec du papier dedans.  On ramasse le papier pour enrouler le filtre dedans… Mieux vaut trop que pas assez… On rentre donc faire notre magasinage.  Premier arrêt… les filtres à huile.  Le gars des pièces est pourri… ça y tente pas de nous aider… il nous dit qu’il n’on pas ce modèle… mais ils ont un gros rack bien plein de filtre???  Laisse faire… on va fouiller… et finalement on trouve.  On ramasse le reste de nos achats et la bouffe.  Le panier est ben plein… Oups… faut reprendre l’autobus… Il faudra faire 2 voyages d’autobus… le chauffeur ne nous laissera pas embarquer avec tout ça… c’est certain.  On demande à un commis pour savoir s’il y a un service de taxi et il nous dit que non.   On ne prend pas de chance on vérifie avec une caissière et elle nous dit qu’en allant au service à la clientèle il y a des privés qui offrent un service de taxi.  Bon c’est super.  On commence à vider notre panier sur le comptoir et la dame en avant de moi se retourne et me dit : vous parlez français?  On entame la conversation ensemble.  Elle s’appelle Diane et elle vient de Ste-Anne de Beaupré, qu’elle vie ici depuis plusieurs années.  Bla bla bla… on jase puis… j’ose.  Je lui demande un lift jusqu’à la marina.  Elle accepte sans aucune hésitation.  Elle nous dit qu’elle va nous attendre dehors près de la voiture avec son mari.  Cette Diane et son mari sont une bénédiction pour nous.  Tant qu’à payer un taxi on aime autant les dédommager eux.  Arrivé à la marina, il nous reste à embarquer notre cargaison dans le dinghy et se rendre au bateau.  On embarque le tout à bord et on range dans les coffres.  Y’en a une qui était bien contente de nous voir revenir.  Il y a déjà 6 heures qu’elle garde le bateau… c’est devenue long pour elle car depuis 4 mois nous sommes toujours 7/7 et 24/24 les 3 ensemble.  Il est rare qu’on absente aussi longtemps.  Voici donc une très bonne journée de complété.   Mario réinstalle le nouveau filtre à l’huile et peu maintenant partir le moteur, après l’avoir saigné, et s’assurer que tout va bien de ce côté aussi.



24 novembre 2012, jour 124
Ce matin on repart.  À pied avec Pookye.  Nous allons aller voir le «farmer market» en plus c’est à quelques pas de la plage.  Au marché, plusieurs cultivateurs locaux y vendent leurs produits.  Fruits et légumes frais offert avec une belle qualité et diversité.  Il y a aussi des herbes en pot.  Moi qui en voulais justement.  Je prends du basilic, du persil, de la coriandre, de la menthe, de la ciboulette et de l’origan.  Parfait pour rehausser nos petites recettes.  Il y pas mal de kiosques et beaucoup de gens.  Il fait beau et chaud en prime.  Nous passons un très bel avant midi.  On se ramasse un petit bagel qu’on ira manger de l’autre côté de la rue dans le parc attenant à la plage.   Il y a un air de jeux, des tables de pique nique, des toilettes et des arbres.  C’est un bien joli parc. En allant faire un ricochet à la toilette je me rends sur le boardwalk voir la mer et m’informer au lifeguard si nous pouvons y faire un tour avec Pookye.  Malheureusement c’est interdit et son les policiers nous vois, il y a une amende de 100$.  Il y a une plage à 10 miles environ ou c’est permis.  Merci pour l’info mais on va laisser faire.  C’est très dommage.  Je crois que c’est la plus belle plage que nous ayons vue à date.  Doublement dommage car aujourd’hui malheureusement il n’y a pas de photo.  J’ai ma caméra avec moi… elle ne me quitte presque pas.  Mais les piles m’ont lâché dès la première photo que j’ai voulu prendre, c.a.d. dès qu’on est sorti de la marina.  La végétation dans les rue que nous avons emprunté est tellement luxuriante c’est aussi une des plus belle que nous ayons vue.  Les arbres sont tout simplement gigantesque et merveilleux.  Leur tronc tout tordu et leurs branches sinueuses donnent à beaucoup de ces arbres une allure de bonsaïs géants.   Dans les fourches de branches il y pousse même d’autres plantes voir même d’autres arbres.  C’est hallucinant.  Je m’en veux d’avoir oublier de prendre des piles de rechange.  Faudra attendre qu’on repasse par là pour les photos…  De retour à la marina nous allons ranger nos achats dans Oya Shivo et retournons à terre faire notre lessive car demain nous partirons.  Nous voisins, Roberta et John, sont encore à notre épaule et quitte eux aussi demain matin.  Là aussi fallait voir ensemble les projets de chacun car nous sommes encore attaché ensemble mais comme il quitte demain aussi, ça sera plus simple.  Nous prenons le temps de jaser un peu ensemble car nous nous sommes croisé et salué à plusieurs reprises mais pour eux comme pour nous, ces arrêts dans les marinas occupent beaucoup de notre temps car tous voulons optimiser ce temps d’arrêt pour les courses, l’entretien, la lessive… 

Notre nouveau jardin d'herbes