Mill Creek

À notre départ tôt le matin

Une autre partie de la base militaire de Solomons

La pêche sera bonne j'espère

Direction Mill Creek, tôt le matin

Splendide levé de soleil

Dimanche, 16/09/12, jour 55

6h00 : levé, 6h30 : ancre levé, 6h45 on est au pump out municipal (quelque chose de gratuit) 7h15 on part.  Direction Deltaville.  Mais avant d'y arriver nous arrêterons soit dans Croan ou Mills Creek en Virginie.  Nous changeons d'état aujourd'hui.  Finalement nous jetterons l'ancre dans Mills Creek.  Il est 16h00.  Enchanteur.  Rien de moins. Ce n'est pas une ville.  C'est l'isolement.  Il n'y a rien.  Bon, presque rien.  Quelques maisons, chalets, fermes mais il y a beaucoup d'arbres.  Il règne une tranquillité comme on n’a pas encore vue.  Nous resterons ici plus qu'une nuit... c'est certain.  En écrivant ces lignes, je regrette presque de décrire cet endroit si fabuleux de peur que l'humainerie le prenne d'assaut.  Cet endroit que j'aimerais garder secret tellement c'est beau et calme.  Souvent la nature humaine de par son besoin de consommation se sert impunément, égoïstement de la nature, sans égard au respect qu'elle mérite    Ou encore de par son besoin de possession, l'homme s'approprie un lieu comme celui-ci, pour un usage individuel au lieu d'en enrichir la collectivité par sa beauté.  Mais d'un autre côté, comme souvent la collectivité manque de respect devant le cadeau de la nature. C'est à ne plus savoir  quelle est la meilleure option pour la préserver.  Peu importe les améliorations apportées par nos sociétés, nos gouvernements, les associations de toutes sortes je crois que malheureusement rien n'y fera.  Personnellement, je crois que tant et aussi longtemps que chaque humain, individuellement, ne fera son bout de chemin en changeant ses propres habitudes de vie et de consommation. La préservation de cette nature est en péril.  N'est ce pas cette nature qui nous fait vivre?   Alors pourquoi la détruire?

Faut passer entre les filets de pêcheurs avant d'arriver à Mill Creek

Petite entrée sinueuse

Nous voilà déjà un peu à l'abri

Nous approchons de notre point d'ancrage

Nous mouillerons juste en avant de ce catamaran

Voici notre voisin terrestre

Lundi, 17/09/12, jour 56

Une autre journée dans notre paradis.  J'avais plein de projets pour la journée.  Finalement, nous ne ferons rien.  Ici, on se sent comme dans un cocon.  Enlacé dans cette nature splendide... qui a envie d'en sortir ou d'en briser la quiétude... pas nous en tout cas.  L'endroit parfait pour s'isoler.  Nous ne sommes cependant pas seul à apprécier ce goût d'isolement.  Quelques bateaux y passeront pour 1 nuit ou 2.  On est bien loin ici des endroits visités à ce jour ou les lumières, les bruits de toutes sortes habillent les jours et les nuits.  Ici on cohabite avec le silence. Avec quelques autres bateaux certes mais surtout avec les nuits étoilées et sans lumières artificielles des villes,  le bruit des poissons qui sautent dans l'eau, les oiseux qui chantent leur bonheur, les cigales et les grenouilles qui signalent leur présence.   Notre journée sera ainsi... au rythme de la nature...

Mardi, 18/09/12, jour 57

La météo nous prédisait des vents forts avec coup de vent de 35 nœuds (65 km/h) et ça devrait durée 2 jours.  Au début, il sera du sud pour ensuite tourner au nord.  Qu'à cela ne tienne... nous sommes à l'abri.  Notre paradis, en plus de sa beauté,  nous offre une protection incomparable.  On le considérera comme un «hurricane hole» tellement la protection est bonne.  Nous passerons notre journée à jaser, lire, un peu de ménage.  Le ciel est sombre et lourd, mais pas de plus.  Les vents sont présents, comme annoncé, mais ça va. En fin de journée on se fait littéralement attaquer par un mur d'eau. On le voit au loin... au fond de la baie... il s'approche... lentement mais sûrement... pour finalement déverser sur nous ses milliers de litres d'eau.  À peine 10 minutes et cette ondé est terminer pour nous.  Elle va aller en surprendre d'autres maintenant. 

Mercredi, 19/09/12, jour 58

Aujourd'hui on ne fait encore rien.  Non ce n’est pas platte.  Le temps est encore maussade.  Tous nos voisins de mouillage sont partis.  Nous sommes seuls.  Comme le vent est sud et que notre direction est sud aussi... aussi bien rester.  On partira demain... peut-être...

Jeudi, 20/09/12, jour 59

Ce matin le vent est calme.  On en profite pour aller dans la baie voisine en dinghy.  C'est un peu loin... mais on a le temps.  Il nous faudra au moins ½ heure pour s'y rendre.  Nous irons chercher 1 bidon d'eau, 1 de diesel et 1 coke pour le rum.  Mario en profitera pour acheter quelques «agrès» de pêches.  Au retour dans notre paradis, nous prendrons quelques minutes pour en explorer le fond de la baie.  Nous sommes stupéfaits.  Nous n'avions rien vue.  C'est vraiment parfait comme endroit.  Une belle nature... comme j'aime.   Verdoyante, des arbres partout, de jolis petits chalets cachés, une petite rivière sinueuse...  J'adore.   Nous pensions quitter en début d'après-midi... mais c'est remis... à demain...  On a bien fait d'aller visiter plus loin dans cette petite baie.