Samedi le 17 novembre, jour 117
Une autre nuit d’enfer. Rien à faire… ici on dort mal. Mario a eu beau raccourcir au maximum les
amarres de la boule de mouillage… ce n’est pas mieux. 7h00, on part. En quittant notre mouillage, à quelques
centaines de pieds, on accroche le fond. Une butte de sable, rien de grave c’est juste
frustrant d’accrocher dans une marina…
Pis faut aussi dire que l’alarme de ne profondimètre ne sonne pas et
Mario n’a pas encore trouvé le problème.
Avance, recul, avance, recul, bâbord, tribord… ça y est, on sort sans trop
sacrer. Notre route d’aujourd’hui nous
mènera jusqu’à Daytona. Voile et moteur
avec un vent Nord de 15 à 20 nœuds ça va bien notre affaire. C’est nuageux encore aujourd’hui. C’est agréable dans ce bout de parcourt de
voir qu’il y a aussi des habitations plus petites que celles qu’on a vue
récemment. Même un mec qui a fait sa
maison dans un ancien tug… C’est super.
An après-midi le vent donne des pointes à 25 nœuds. Nous arrivons à Daytona. Afin de se protéger un peu des vagues nous
allons nous abriter du côté Sud du pont dans l’espoir que celui-ci nous coupe
un peu de vague. Dans l’empressement de
jeter l’Ancre nous avons fait une petite erreur. Nous avons laissé tomber l’ancre juste au
dessus du «wreck» indiqué sur nos cartes.
Ça veut dire que sous nous il y a quelque chose qui ne devrait pas y
être. Comme l’ancre est déjà mouillé
pour le moment y’a rien à craindre.
C’est quand nous là remonterons que les complications peuvent
survenir. On verra à ce moment là.


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trop mignon |
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c'est ce qu'on appelle... drette-croche???? |
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fort Matanzas ( http://www.nps.gov/foma/index.htm ) |
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c'est ce qu'on appelle habiter sous le pont.... |
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là dessus je pourrais faire plusieurs commentaires... mais je vais m'abstenir... |
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on dirait qu'ils ont perdus la tête.... ça n'arrive pas juste aux humains ça l'air :-) |
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spécial n'est-ce pas? |
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immense quai pour pêcheurs sous le pont |
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maison-tug |
Dimanche le 18 novembre 2102, jour 118
On a encore pas bien dormi. Le pont n’a pas coupé autant de vagues qu’on
l’aurait souhaité. En plus les fils qui
passent dans le mât on commencé à faire des «gling-gling». Quand le bateau tangue les fils dans le mât
frappent les parois du mât et ça fait une belle musique… Le vent sifflait fort aussi dans les
haut-bans. Pour se remettre un peu de
cette mauvaise nuit. Nous irons faire un
petit tour à terre. Si nous le pouvons
nous ferons courir Pookye sur la plage et essayer de trouver une épicerie à
distance de marche. Daytona n’est pas
aussi charmante que St-Augustine mais elle nous offre une belle plage facile
d’accès même avec notre bête (quand on est hors-saison). Nous sommes à marée haute et comme il vente
beaucoup depuis les derniers jours, la plage est presque toute recouverte par
la mer. Qu’à ce Il y a aussi un Boardwalk
avec tout ce que ça implique. Manèges,
boutiques souvenirs, jeux d’adresse.
Tout pour rendre heureux les enfants et les grands. Nous retournons bredouille par contre en ce
qui a trait à l’épicerie. Nous n’avons
trouvé qu’un dépanneur ou nous avons acheté les quelques petites choses qu’on y
trouvait dont on avait besoin.

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on s'en va voir la mer |
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Entrée du Hilton By The Sea |
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La mer est terriblement haute... la plage est disparue |
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Daytona... ville reine pour la moto... |
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belle fresque |
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toute mignonne |
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je ne sais pas le nom de cette plante, mais elle a un parfum exquis |
Lundi, 19 novembre, jour 119
Nous avons un peu mieux dormi. Les «gling-gling» dans le mât nous faisaient
encore de la musique mais un peu moins car les vagues étaient moindre elle
aussi. Départ 7h00 mais faut lever
l’ancre avant. Bonne surprise, rien n’est
accroché à notre ancre. Nous devions
être pas loin mais pas dessus l’obstruction sous l’eau. Sitôt après avoir passé le pont ouvrant Mario
sort le génois. Assisté du moteur nous
avançons à un peu plus de 7 nœuds. Dans
cette partie de l’ICW, tout comme hier, tout est plus modeste. Quelques petits villages, parcs de maisons
mobiles, camping et espaces verts. J’aime bien.
Nous traversons une étendue d’eau qui se nomme Mosquito Lagoon… Une
chance, il n’y a pas de maringouins à ce temps ci… encore trop froid. Au bout de ce lagon, le canal prend une
courbe à 90°. Attention aux imprudents,
il ne faut pas rater la courbe, car il y a des cailloux partout. On entre dans un canal miniature, Haulover
canal avec un pont ouvrant en plein centre.
Un quai de pêcheurs. À la sortie
du canal, une belle petite île peuplé de jolis goélands blanc. Nous entrons dans le canal qui nous mène vers
Titusville. Le vent se lève encore un
peu plus. Faudra encore essayer de se
trouver une petite place à l’abri des vagues.
Si la température le permet demain nous irons à terre.





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New Smyrna... joli petit village... voici son quai |
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Tempo pour bateau |
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magasin d'articles de pêche |
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notre vedette |
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mini marina |
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parc de maisons mobiles |
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drôle de support à bateau |
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si simple et tout mignon |
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pas long rien qu'un peu ce quai |
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mignonnette |
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Poppey le vrai marin... poupe poupe |
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c'est plus mon genre... |
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camp de pêche et petits quais et roulottes |
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un autre petit camp de pêche |
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de toute les couleurs |
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vol en ras motte |
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pourquoi pas?!? |
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en camping sur une toute petite île |
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l'entrée du canal Haulover |
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des petits cailloux à fleur d'eau sur le bord du canal |
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en entrant dans le canal on voit entre les branches l'autre côté du canal |
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on fait le guet??? |
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île au pélicans blanc |
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miniature |
Mardi le 20 novembre 2012, jour 120
La température ne nous invite pas à aller à
terre. Beaucoup de vague dans la
baie. Il fait froid. Pas mal froid. On continue plus au Sud. Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de
Véro Beach. Nous y arrêterons pour
quelques jours alors aussi bien se dépêcher à s’y rendre. Comme on n’a plus de frais on fouillera dans
nos conserves. En déjeunant on écoute le
Réseau du Capitaine comme la plupart des matins, on prend les courriels et
10h30 on part. Avoir le vent dans le dos
nous facilite la vie car avec ce vent Nord de 20 nœuds si nous l’avions de face
on gèlerait littéralement. Nous nous
arrêtons à Palm Shores. Juste à
l’extérieur de l’ICW encore une fois à côté d’un pont. Plusieurs dauphins en cette fin de
journée. Ils sautent partout autour de
nous.
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pourquoi pas? |
Mercredi 21 novembre, jour 121
Une autre nuit affreuse. On les collectionne ces temps ci. Je commence à croire que les ponts ne sont
pas de bons abris pour nous. Nous mais
faut dire qu’il vente encore fort, encore du Nord et cela depuis plusieurs
jours. La nuit le vent ne diminue pas
non plus. Les places d’ancrage,
d’ancrage de choix ne cour pas l’ICW.
Des fois faut faire avec ce qu’on trouve. Et comme on n’est pas encore envie de prendre
un quai dans les marinas… ben on endure notre mal comme on dit. Il vente encore fort ce matin. C’est aussi encore pas mal frais. Un peu moins qu’hier. C’est peut-être de bons augures. Nous sommes à environ 40 miles nautiques de
Véro Beach. Le vent d’aujourd’hui s’il
est aussi efficace que celui des jours précédents nous devrions y être en
milieu d’après-midi. 13h20 nous prenons
notre boule de mouillage. Nous resterons
ici 3 ou 4 jours. À peine 1 heure après
notre arrivé, on entend quelqu’un crier : «Ho Hé Canadian, Ho Hé
Canadian» On sort dans le cockpit pour
voir ce qui se passe. On voit un voilier
en approche pour nous aborder. Ici, à
Véro Beach, un même mouillage peut avoir 2 à 3 bateaux sur la même boule. Pour nous, c’est une façon de faire peu
commune. La ville de Véro Beach INTERDIT,
sous peine d’amende, que les bateaux jettent l’ancre dans les baies. Donc les navigateurs n’ont pas le chois, tous
devons prendre une marine. Je suis
contre ce principe mais au moins la Ville offre des balles de mouillage à un
prix plus que raisonnable avec tous les services nécessaires. Vidange septique gratuite, toilette/douche,
laveuse/sécheuse, salle de lecture/internet.
Donc, ce voilier qui nous approche s’en vient s’attacher après la même
boule que nous. Donc comme nous y sommes
déjà, ils doivent s’accrocher après nous et ensuite ils vont passer une amarre
à la même boule que nous. Nous resterons
ainsi attachés tout aussi longtemps que l’un ou l’autre quitte. Nous nouveaux voisins Roberta et John, une
couple d’Américain sur leur voilier Freedom un CS de 43 pieds. Il y a déjà 5 ans qu’ils vivent sur leur
voilier… WOW. Les présentations
terminées, tout le monde retourne à ses affaires.
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seule photo de Vero Beach... la marina |
22 novembre 2012, jour 122
Journée de grosse besogne aujourd’hui. Mario doit faire le changement d’huile et une
réparation sur la pompe diesel qui dégoûte.
De mon côté, je vais en profiter pour écrire quelques textes car là
encore je suis en retard. Le changement
d’huile pas trop long ni complique outre le manque d’espace et le filtre de
remplacement qu’on croyait avoir et qu’on n’a pas. C’est donc dire que demain il FAUT aller en
ville trouver un ou des filtres. Par
contre, la pompe à diesel l’a un peu plus embêté. Elle a fait du caprice mais il en est venu à
bout. Ce n’est pas à 100% comme une
neuve mais là elle ne dégoûte plus, elle suinte… c’est toujours ça de
gagné.
23 novembre, jour 123
Journée de magasinage. Bonne nouvelle, Véro Beach offre un service
d’autobus gratuit. Elle passe
directement à la marina. 2 routes
possibles, la plage ou la ville. On
monte dans la première… erreur… elle va à la plage… Ce n’est pas grave, nous sommes avec un
couple de retraité de Toronto qui sont ici depuis un bon bout et la dame me
donne plein de trucs... restera juste à
m’en souvenir. Ce tour d’autobus nous
montrera ou le «farmers market» de demain se tiendra. Il y en a un tous les samedi matin. Pas besoin de descendre de l’autobus, elle
retourne à la marina pour ensuite prendre la 2ième route
c'est-à-dire en ville. Cette fois, nous ne sommes pas seulement 4 à la prendre
(dans notre cas, à rester) mais il y a au moins 1 dizaine de personne à monter
plus ceux qui y étaient déjà et ceux qu’on a ramassé en route… maintenant on
est plein. Faut dire que c’est un petit
autobus. Nous devons débarquer au
terminus et prendre soit la #2 ou une autre spécialement pour le centre
commercial. Juste avant d’arriver au
terminus, Mario a une espèce d’odeur d’huile qui lui monte au nez. Le vieux filtre qu’il avait emballé dans un
sac de plastique à coulé. Le sac à dos,
ses jeans, le plancher de l’autobus… des traces d’huile partout… Évidemment on n’a rien pour venir à bout de
ce dégât. Arrivé au terminus, Mario
descend vite de l’autobus et se rend dans le gazon. Il y a une poubelle. J’ai dans mon sac à dos, des sacs pour les
croûtes de Pookye. Ça va nous dépanner. On jette le sac à dos et vite fait remonter
dans l’autobus sinon elle partira sans nous.
On a quelques rues à faire et nous arrivons chez Walmart. Juste sur le bord du chemin il y a un panier
d’épicerie avec du papier dedans. On
ramasse le papier pour enrouler le filtre dedans… Mieux vaut trop que pas
assez… On rentre donc faire notre magasinage.
Premier arrêt… les filtres à huile.
Le gars des pièces est pourri… ça y tente pas de nous aider… il nous dit
qu’il n’on pas ce modèle… mais ils ont un gros rack bien plein de filtre??? Laisse faire… on va fouiller… et finalement on
trouve. On ramasse le reste de nos
achats et la bouffe. Le panier est ben
plein… Oups… faut reprendre l’autobus… Il faudra faire 2 voyages d’autobus… le
chauffeur ne nous laissera pas embarquer avec tout ça… c’est certain. On demande à un commis pour savoir s’il y a
un service de taxi et il nous dit que non.
On ne prend pas de chance on vérifie avec une caissière et elle nous dit
qu’en allant au service à la clientèle il y a des privés qui offrent un service
de taxi. Bon c’est super. On commence à vider notre panier sur le
comptoir et la dame en avant de moi se retourne et me dit : vous parlez français? On entame la conversation ensemble. Elle s’appelle Diane et elle vient de
Ste-Anne de Beaupré, qu’elle vie ici depuis plusieurs années. Bla bla bla… on jase puis… j’ose. Je lui demande un lift jusqu’à la
marina. Elle accepte sans aucune
hésitation. Elle nous dit qu’elle va
nous attendre dehors près de la voiture avec son mari. Cette Diane et son mari sont une bénédiction
pour nous. Tant qu’à payer un taxi on
aime autant les dédommager eux. Arrivé à
la marina, il nous reste à embarquer notre cargaison dans le dinghy et se
rendre au bateau. On embarque le tout à
bord et on range dans les coffres. Y’en
a une qui était bien contente de nous voir revenir. Il y a déjà 6 heures qu’elle garde le bateau…
c’est devenue long pour elle car depuis 4 mois nous sommes toujours 7/7 et
24/24 les 3 ensemble. Il est rare qu’on
absente aussi longtemps. Voici donc une très bonne journée
de complété. Mario réinstalle le nouveau filtre à l’huile
et peu maintenant partir le moteur, après l’avoir saigné, et s’assurer que tout
va bien de ce côté aussi.
24 novembre 2012, jour 124
Ce matin on repart. À pied avec Pookye. Nous allons aller voir le «farmer market» en
plus c’est à quelques pas de la plage.
Au marché, plusieurs cultivateurs locaux y vendent leurs produits. Fruits et légumes frais offert avec une belle
qualité et diversité. Il y a aussi des
herbes en pot. Moi qui en voulais
justement. Je prends du basilic, du
persil, de la coriandre, de la menthe, de la ciboulette et de l’origan. Parfait pour rehausser nos petites recettes. Il y pas mal de kiosques et beaucoup de
gens. Il fait beau et chaud en
prime. Nous passons un très bel avant
midi. On se ramasse un petit bagel qu’on
ira manger de l’autre côté de la rue dans le parc attenant à la plage. Il y a un air de jeux, des tables de pique nique,
des toilettes et des arbres. C’est un bien
joli parc. En allant faire un ricochet à la toilette je me rends sur le
boardwalk voir la mer et m’informer au lifeguard si nous pouvons y faire un
tour avec Pookye. Malheureusement c’est
interdit et son les policiers nous vois, il y a une amende de 100$. Il y a une plage à 10 miles environ ou c’est
permis. Merci pour l’info mais on va
laisser faire. C’est très dommage. Je crois que c’est la plus belle plage que
nous ayons vue à date. Doublement
dommage car aujourd’hui malheureusement il n’y a pas de photo. J’ai ma caméra avec moi… elle ne me quitte
presque pas. Mais les piles m’ont lâché
dès la première photo que j’ai voulu prendre, c.a.d. dès qu’on est sorti de la
marina. La végétation dans les rue que
nous avons emprunté est tellement luxuriante c’est aussi une des plus belle que
nous ayons vue. Les arbres sont tout
simplement gigantesque et merveilleux.
Leur tronc tout tordu et leurs branches sinueuses donnent à beaucoup de
ces arbres une allure de bonsaïs géants.
Dans les fourches de branches il
y pousse même d’autres plantes voir même d’autres arbres. C’est hallucinant. Je m’en veux d’avoir oublier de prendre des
piles de rechange. Faudra attendre qu’on
repasse par là pour les photos… De
retour à la marina nous allons ranger nos achats dans Oya Shivo et retournons à
terre faire notre lessive car demain nous partirons. Nous voisins, Roberta et John, sont encore à
notre épaule et quitte eux aussi demain matin.
Là aussi fallait voir ensemble les projets de chacun car nous sommes
encore attaché ensemble mais comme il quitte demain aussi, ça sera plus
simple. Nous prenons le temps de jaser
un peu ensemble car nous nous sommes croisé et salué à plusieurs reprises mais
pour eux comme pour nous, ces arrêts dans les marinas occupent beaucoup de
notre temps car tous voulons optimiser ce temps d’arrêt pour les courses, l’entretien,
la lessive…
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Notre nouveau jardin d'herbes |