lundi 29 octobre 2012

L'ouragan Sandy

Voici un bref résumé de comment nous avons vécu l'ouragan Sandy et des images de NOAA.

 Sandy qui a tenue en haleine la Jamaïque, les Bahamas et les États-Unis du 22 au 30 Octobre 2012.



Voici de quoi a l'air notre petite rivière Toogoodoo.  Regardez bien il y a un dauphin.







Jeudi 25 octobre 2012, jour 94
À l’heure actuelle, les analyses météo montrent que Sandy traversera la Jamaïque, Cuba, les Bahamas.  Se frôlera à la Floride.  Sa trajectoire Nord Nord/Est la fera passer ensuite sur la Caroline du Sud et du Nord, la Virginie, le Delaware.  Finalement presque toute la côte est des USA va en ressentir les effets.  C’est pas très rassurant mais nous ne sommes pas des experts en la matière nous allons donc nous fier au modèle présenté pas la NOAA en espérant que Sandy s’en tiendra là.  Donc notre choix est d’en faire trop plutôt que pas assez.  Après avoir examiné nos cartes nous avons choisi de remonter le plus haut possible dans cette rivière.  Cela nous mènera à environ 10 milles des côtes et de déshabiller le bateau si besoin est.  Nous avons quelques jours pour se faire et suivre son évolution.  Tant qu’elle ne décidera pas de tourner vers l’ouest on devrait bien s’en sortir.  



Vendredi, 26 octobre 2012, jour 95
Pas de changement dans sa course mais ce matin la NOAA a mis notre région en «watch».  Nous ne sommes pas en «warning» comme le reste de la côte.  La différence c’est qu’en «watch» c’est possible qu’on soit touché par l’ouragan tandis qu’en «warning» c’est probable.  L’intensité pour nous devrait être que nous ne recevrons pas de vent supérieur à 35 nœuds tandis que les autres auront des vents de 50 nœuds et plus, tout dépendant de la région par rapport à la trajectoire. On ne veut prendre aucune chance.  Et si elle change de direction, on sera prêt. On prend la décision de déshabiller le voilier.  C'est-à-dire qu’on enlève tout.  Le dodger, le bimini, les panneaux solaires, la grand-voile ainsi que  tous les petits accessoires un peu partout qui rendent notre vie de tous les jours plus confortable.  Tout ceci devra trouver place avec nous à l’intérieur… Ça c’est le boutte moins facile parce qu’il nous faut tout de même y vivre.  Capharnaüm, voici maintenant comment on peu décrire l’intérieur.  La pince (notre couchette) et le lit de quart sont pleins à rebord.  Cette nuit nous coucherons chacun sur une banquette du carré.  En fin de journée, un local venu jeter l’ancre dans la baie non loin de nous, nous fait le cadeau de nous offrir des crevettes fraîches.  Tellement fraîches qu’elles sautent en dehors du bol.  Ça fera un bon accompagnement à notre souper et récompensera notre dur labeur de la journée.



Les côtes en bleu sont en «warning», celle en jaune en «watch»


Probabilité de vent de 35nd

Probabilité de vent de 50nd

Surface qui sera touché par les vents de Sandy (minimum 35nd)


La grand-voile est enlevée

Bimini et panneaux solaire enlevés

Dodger rangé


Voici notre petit plat de crevettes.  Elles sont encore vivantes


Pookye n'aime ps tellement les voir sauter dans le bol



Elle les préfère bien cuite... autrement c'est non



Samedi 27 octobre, jour 96
Nuit d’enfer.  Pas à cause de Sandy mais à cause des banquettes.  Certes il a venté un peu cette nuit.  20 ou 25 nœuds sans plus.  Nous nous sommes réveillés souvent.  Le vent, l’anxiété...  Nous ne sommes pas familiers avec ces phénomènes météo.  Les résidents doivent nous trouver un peu excessifs dans nos préparatifs… qu’à cela ne tienne, quand ça fera notre dixième ouragan ce sera différent mais d’ici là… c’est comme ça.    Côté météo, pas de changement pour nous sauf que la zone de «warning» s’est étendu pas mal.  Elle s’approche de nous.  Charleston est maintenant dans cette zone.  Charleston n’est qu’à 35 milles nautiques d’où nous sommes.  On n’arrête pas nos préparatifs.  On jettera toutes nos encres à l’eau.  Elles sont au nombre de 3.  Si Sandy s’approche, on va s’équiper pour tenir bon…  Nous continuons à surveiller la météo sur une base régulière.  Si NOAA se trompe, elle pourrait nous rentrer drette dedans.  Ça ne nous tente pas.  On en profite aussi pour relocaliser le fouillis dans le bateau.  On replace les choses de façon à nous redonner un lit un peu plus décent.  On croit bien être au bon endroit pour se protéger de Sandy mais l’inquiétude demeure.  Surtout quand on voit le secteur de «warning» grandir.  Sa trajectoire la mène maintenant directement dans la Chesapeake.  Nous avons des amis à Deltaville VA et pensons très fort à eux car ils sont dans une région qui est directement frappé par Sandy.  Ils n’ont pas notre chance.  Elle sera environ à 350 milles de nous mais elle frôlera nos amis à environ 150 milles si rien ne change.  Cette nuit devrait être notre pire nuit.  Espérons qu’elle ne change pas sa course.  Bonne nuit!!!

Les ancres sont toutes à l'eau

Le fouillis

Le fouillis

Encore le fouillis
  

Dimanche 28 Octobre 2012,  jour 97
On a eu un peu de vent cette nuit.  Rien de bien gros.  On s’est quand même réveillé à plusieurs reprises mais ça allait.  Des vents de 30 à 35 nœuds gros max.  On espère que le pire est passé.  Pour nous en tout cas.  Bonne nouvelle nous ne sommes plus en «watch».  Nous allons donc commencer à réinstaller tout ce qu’on avait enlevé.  Ça va faire le plus grand bien.  Pendant que le dodger et le bimini sont enlevé, j’en profite pour remplacer une fermeture éclaire qui était brisé et changé une pièce de mica qui laissai passer un peu d’eau lors d’averse.  Nous sommes vraiment chanceux, car en plus de ne pas avoir été affecté par Sandy, nous n’avons eu qu’une journée de pluie.  Nous avons juste froid.  La température se tient dans les alentours de 50°.  En fin de journée nous avons fin de presque tout réinstaller.  Nous pensons très fort à nos amis du voilier Eau-Liré qui sont à Deltaville, Marc et François.  Sandy se dirige droit sur eux.  Nous sommes inquiets.  Ils ont l’avantage de ne pas être à l’eau mais quand même pas rassurant.  Nous savons que pour le moment ça va pour eux par contre qu’ils sont dans la flotte totale.  Sandy leur a fait le cadeau de plusieurs centimètres de pluie.

Les leçons:
#1 : nous en avons trop fait car nous n'avons rien eu ou presque nous étions surtout inquiet qu'elle change sa course.    Nous, au Québec, on gère mieux les tempêtes de neige car des ouragans c'est plutôt rare.
#2 : une bonne pratique au cas ou...  mais j'espère ne jamais vivre ça plus sérieusement.


La suite.
Vous savez probablement tous que Sandy à fait de très gros ravages en Jamaïque, aux Bahamas.  Ensuite dans New York (ville et état) et dans le Jersey.  Nous avons vue, comme beaucoup d'entre vous, des images de la catastrophe.  Malheureusement, plusieurs vies perdues.  Contrairement à d'autre, nous avons eu la chance d'être au bon endroit au bon moment. 

dimanche 28 octobre 2012

De Myrthle Beach à Toogoodoo River





Samedi, 20 octobre 2012, jour 89
Notre nuit s’est bien passé.  C’est un chenal assez passant.  On s’est fait brassé quelques fois lors des passages de gros bateaux, dont 2 qui sont des bateaux casinos.  Départ 7h45.  À peine 1 mille nautique après être parti de notre mouillage en entrant dans l’ICW nous accrochons encore. Un petit accrochage, encore une dune de sable…  On recule, tout simplement et le tour est joué.  Un pêcheur nous cri de passer ce bout de chenal en collant la bouée verte.  Ça y est, on est reparti.  Nous arrivons à North Myrtle Beach suivi de Myrtle Beach.  Ce n’est pas la Floride mais ici y’a comme une folie des grandeurs.  À mon humble avis, les maisons sont, ici encore, un peu surdimensionnées.  Je me demande encore qui peu bien avoir BESOIN d’une si grande demeure.  C’est fini les familles de 10 ou 12 enfants.  Je veux bien croire que la mode est à la bi-génération.  Mais ces maisons pourraient bien loger 3, 4 ou même 5 générations ou petites familles.  Et je doute que ce sois ce le but des ces maisons.  Je vous rappelle que nous sommes dans l’ICW. Pas sur le bord de la mer.  L’eau, ici dans l’ICW, est salée mais n’est toujours pas invitante.  Aucune envie de se baigner ici.  Bon, ok, l’océan n’est qu’à quelques milles d’ici et souvent moins.  Puis, après avoir traversé ces kilomètres de gigantesques maisons, soudain presque plus rien.  De temps à autre, quelques mignonnes petites maisons sans prétention.  On vient d’arriver dans un autre monde.  Un monde qui me ressemble plus.  On entre dans la rivière Waccamaw et maintenant rien d’autre que la nature.  Ici, nous sommes dans les bayous.  Dans un détour de rivière, nous jetons la pioche et c’est ici que nous finirons notre journée.  Dans notre petit coin de bayou, 2 tortues profitent aussi de cette belle fin de journée en se réchauffant sous les rayons de soleil de cette belle fin de journée.   Nous savons que dans cet environnement  il y a possiblement des bêtes qui pourraient nous inquiété un peu.  Je pense entre autre aux alligators, aux serpents, aux araignées grosses comme des chevaux, aux lézards, aux oiseaux de proie, et j’en passe.  Comme ici c’est les bayous il nous est impossible de débarquer à terre.  Même avec la meilleure volonté du monde.  On compte bien sur le fait que cette belle faune aie aussi envie de rester sur son territoire… c'est-à-dire… à terre.   Passe pour les tortues mais un serpent prenant sa petite nage du soir qui déciderait de venir faire une visite à bord… pas certaine qu’on aimerait.  Rien n’empêche que ce soit vraiment beau.



bateau casino.  Regardez le petit bateau ponton en avant (rouge & blanc)


et un 2ième














Myrthle Beach by the Intra Coastal






même Pookye n'en revient pas...















même le pont fite avec le reste...






voici un exemple d'arbre avec des «pendrioches»




regarder la mousse qui pend de l'arbre

un arbre tout de mousse vêtu






















il y a des tortues sur la branche.






Dimanche 21 octobre, jour 90
Notre chemin d’aujourd’hui sera aussi en pleine nature.  C’est vraiment de toute beauté.  Dans les arbres il y a des genres de pendrioches.  Je ne sais trop si bénéfique pour les arbres, mais à regarder, c’est vraiment très beau.  Notre chemin nous mènera à Georgetown SC.  Nous arrivons il est 13h30.  Nous prenons un espace au quai municipal gratuit.  Dès notre arrivé, nous allons faire un tour en ville, faire un tour de reconnaissance et essayons de trouver une épicerie.  Nous aimerions bien trouver quelques aliments frais.  Il y en a une plus haut dans la ville, à environ 1 mile, et un genre de petit dépanneur en ville.  Comme nous sommes Dimanche et nous sommes hors saison, plusieurs commerces sont fermés.  C’est une jolie petite ville bien propre.  Retour au voilier, on quitte le quai municipal qui ne peut être utilisé que de jour, et on va voir pour le pump out et le diesel à la marina The Shed.  Comme les quais sont déjà pleins, on jette la pioche dans la baie et Mario ira en dinghy emplir les 2 jerrycans et le reste pourra attendre car nous serons à Charleston demain.    Ce n’est pas très large cette baie et il y a passablement de bateaux à l’ancre.  Certains sont même douteux.  On regarde un peu alentour pour voir si on peut trouver mieux pour passer la nuit et à première vue ce n’est pas évident.  Pis en plus on chasse notre ancre.  Le fond n’est pas très bon ici et l’ancre ne tient pas, elle glisse.  On va faire le tour de la petite île au centre de la baie car j’ai lu qu’il y avait un ancrage possible en face de la vieille usine.   C’est une usine de vieux métal.  Il y a des amas de ferrailles partout.  Moins esthétique mais l’important c’est que l’ancre tienne bien pour la nuit.  Et c’est ce qui va arriver.  Pas joli, un peu bruyant (peut-être pas pire qu’en ville) mais plus de place et un meilleur fond à ce qu’il nous semble.

































de beaux jardins d'herbes en plein cœur de ville


de beaux jardins d'herbes en plein cœur de ville

de beaux jardins d'herbes en plein cœur de ville

de beaux jardins d'herbes en plein cœur de ville

«ne pas nourrir les alligators».... PAS DE DANGER... ça ne me viendrait pas à l'idée


Lundi 22 octobre, jour 91
Départ 8h30.  Les bruits de l’usine ne nous ont pas trop déranger.  Comme la température est plus fraîche nous avons dormi avec tous les hublots fermés.  On décolle immédiatement afin de profiter du courant le plus possible.  Presque pas de moteur et 7 nœuds.  On s’engage de nouveau dans l’ICW.  À certains endroits il y a des hauts-fonds qu’on passera plus lentement mais finalement ça ira assez bien.  Encore aujourd’hui, notre décor en sera un de marécages et de forêts.  Quelques maisons par-ci par-là et un beau soleil pour nous réchauffer  (72° à 13h00).   14h00 nous terminons cette journée dans un petit bras de mer sinueux et presque désert.  Quelques pêcheurs passent de temps à autre et des dauphins viennent nous saluer dans notre arrivé.  En soirée nous avons un petit épisode de vent plus fort que nous espérons qu’il ne durera pas car l’entrée que nous avons prise sera plus difficile à passer à marée base s’il fallait quitter.  Ce coup de vent ne durera pas plus d’une heure finalement.  Nous aurons droit à un super couché de soleil et un silence qui enchante nos oreilles.  Dans la nuit nous avons été réveillés par un bruit qui nous semblait être le chant des dauphins…  Pendant quelques minutes nous avons entendu ces chants et ensuite plus rien.  Nous ne sommes pas sorti dehors de peur de faire fuir cette mélodie et en plus il fait noir comme chez le loup.

ceci est le quai d'un traversier

















C'est dans ce décor que nous finirons notre journée









Mardi 23 Octobre 2012, jour 92
Départ à 8h00,  Il fait un beau soleil mais c’est encore frais.  Un petit vent nord de 5 nœuds.  Nous reprenons notre route pour se rendre à Charleston.  Trajet de marécages, de palmiers, de conifères,  de petites rivières qui s’embranchent à l’ICW.  C’est bien joli encore aujourd’hui.  Seul bémol de la journée lorsque nous étions en attente du pont ouvrant juste avant Charleston monsieur Ducon nous lève une grosse vague de bateau moteur.  C’est à peine si 2 voiliers peuvent  se rencontrer dans ce chenal car il est étroit.  Mais cet Ostie d’épais nous dépasse, sans ralentir, nous fait une belle grosse vague pendant qu’on essais de rester stationnaire en attente de l’ouverture du pont.  Pas eu la chance de prendre son nom.  Mais à mon grand désarroi il porte pavillon Canadien.  J’ai honte de penser que ce genre de monsieur Ducon, comme il y en a malheureusement bien d’autre,  on trouvé leur permis de navigation dans une boîte de «Cracker Jack».   Un minimum de civisme, d’intelligence et de prudence auront dicté à monsieur Ducon que dans un chenal étroit avec peu de profondeur, en approche d’un pont ou en plus il est inscrit «no wake» BEN ON RALENTI….  Si j’avais vue le nom de son bateau j’aurais probablement fait un appel au VHF 16.  Finalement le pont ouvre, on passe et on s’engage dans la grande bais de Charleston.  Nous jetterons l’ancre à 14h00 entre 2 bateaux poubelles.  1 habité, l’autre pas.








ici les marées sont hautes


il est dans la vase














Nous arrivons à Charleston



des pêcheurs entre les piliers d'un ancien pont


vue sur la mer

dauphin

encore 1 dauphin








ce voilier est immense.  il doit faire une centaine de pieds

un de nos voisins d'ancrage

regardez bien à droite du voilier il y a 2 mâts qui dépasse de l'eau

essayez d'imaginer la grandeur de ces bateaux

remarquez les algues qui poussent sur la coque

maintenant regardez avec quoi ce voilier est attaché... on espère que sa corde ne brisera pas durant la nuit

lui a été moins chanceux

Hitchcok... les oiseaux

Hitchcok... les oiseaux



Mercredi 24 octobre, jour 93
On a décidé de ne pas rester ici.  Grosse ville.  C’est bruyant.  On n’a même pas envie d’aller à terre.  On va faire notre pump out et on s’en va.  8h00 on lève l’ancre et on prend le quai de service à la marina.  3 heures et demi plus tard on repart avec le réservoir septique vidangé,10 gallons de diesel et le plein d’eau.  Cette fois encore, ce qui aurait dû prendre à peine 1 heure nous a pris presque l’avant-midi.  L’endroit ne nous attirait pas d’avance mais là encore moins.  Le quai doit mesurer 1 mille de long, les gars se promènent sur le quai en «cart» de golf.  Sur ce même quai nous côtoyons des bateaux qui valent des cent-milles dollars voir même des millions.  Comme on ne leur laissera que quelques pécules on est peut-être moins intéressant comme client.   Donc aussitôt fini on décampe.  Dès notre départ on peu se réconcilier avec la nature… C’est plus beau ici.  En plein milieu de nulle part on tombe sur un chantier maritime.  Les ouvriers sont à l’œuvrent sur la carcasse d’un bateau de la marine tandis qu’un autre est en attente et aussi un cargo.   Nous finirons cette journée à 16h30 dans Toogoodoo River.  Pas loin dans l’entrée.  Pour ce soir ça va être bien mais on devra  peut-être se raviser car un ouragan, Sandy, s’approche de la région.  Ce soir et demain on va évaluer la situation et prendrons une décision sur notre plan de match.


un autre pas chanceux


lui par contre on ne peu pas dire qu'il est malchanceux...

comme il est mignon ce quai



J'avais oublié de vous montré comment on traine le dinghy maintenant... il va rester propre



chantier naval