vendredi 19 octobre 2012

Beaufort NC à Calabash SC





Dimanche, 14 octobre, jour 83
Départ à 8h15.  Déjà voile et moteur.  Notre objectif de la journée, Oriental NC.  Le vent, marée et courant nous est favorable encore aujourd’hui.  On en profite et on continue jusqu’à Beaufort.  Un beau 49 milles nautique aujourd’hui… pas si mal.  Plusieurs autres voileux font beaucoup plus vite que nous.  Souvent ils partent à 6h00 ou 7h00 et poussent leur moteur plus à fond.  Notre rythme est un peu différent… mais on est bien content de notre cheminement à date.  Bon… certains jours… on se les gèle…  mais fait faire : contre mauvaise fortune… bon cœur… nous serons en Floride et ensuite aux Bahamas avant longtemps… alors ça nous console.  À l’approche du «Russell Slough Channel» des dauphins nous accueillent. Ils ne sont pas très près mais on les voit bien quand même.  Quelle joie.  Nous avons choisit «Town Creek» au lieu de se rendre au centre-ville de Beaufort.  Nous aimons bien être un peu à l’écart de la foule.  Nous jetons l’ancre à 16h15 tout près de la bouée G1.

  
Vue de la ville






Vous savez à qui je pense ???





Lundi, 15 octobre, jour 84
Aujourd’hui nous allons en ville en dinghy.  Journée de lavage.  C’est qu’on en a BEAUCOUP à laver.  Nous en profiterons aussi pour faire quelques que courses.  Il n’y a pas de grand centre près d’où on est mais il y a suffisamment pour se réapprovisionner un peu.  En face de la ville il y a une île.  C’est l’île aux chevaux.  Nous y ferons un arrêt pour faire courir Pookye sur la plage.  Nous n’en verrons pas des chevaux  ils sont probablement cachés dans le boisé.  Nous verrons par contre Pookye courir vite vite…  Ceux qui la connaissent, savent que ce chien ne courre pas ou très peu.  On ne sait pas trop pourquoi mais quand on la débarque sur une plage de sable elle courre comme jamais. Faut dire que des fois on peut être facilement 2 ou 3 jours sans aller à terre. À bien y penser, c’est probablement ce qui la courir.  Maudit chien.   Pendant que nous avons Internet, en après-midi j’en profite pour aller chercher sur le site «Active Capitain» les informations nécessaires pour les prochains jours de navigation (marinas, bancs de sable, mouillages…)  Pendant ce temps, Mario se rend à la marina voisine en dinghy pour aller chercher 5 gallons de diesel.  Juste comme il embarque dans le dinghy, un dauphin vient sauter juste derrière lui… ça termine bien une belle journée bien remplie.

Pookye sur la plage




Mais???  C'est qu'elle est salée cette eau!!!


Mardi, 16 octobre, jour 85
Départ 7h45.  Il fait beau soleil mais c’est frais.  Nous passons sous le pont de Beaufort à 8h00.  Dès qu’on approche l’embouchure de la mer il y a un courant fou.  À la fourche pour prendre l’ICW (intra coastal waterway) le courant est tel qu’il nous faut faire travailler gaston (le moteur) très très fort afin de sortir de se courant qui veut nous envoyer sur les bouées.  Aussitôt qu’on a réussi à contourner la dernière bouée… c’est un autre monde.  Tout redevient calme et le courant joue en notre faveur nous allons à 7 nœuds avec presque pas de moteur.  Nous arrivons au pont de Morehead.  À peine quelques miles après le pont 4, 5 dauphins nous accompagnent.  L’un d’eux est tellement près qu’il frôle presque la coque.  Un autre s’enfile carrément sous le nez du voilier.  Il me stress un peu.  S’il fallait le blesser avec notre hélice?  Bon, je sais ils sont habitué avec ce genre de prouesse… mais moi… pas encore…  Notre route est ponctuée de petits villages, de marécages et de petits boisés.  Nous traversons Swansboro.  C’est bien mignon.  Juste à la sortie du village… notre futur résidence d’été…  On s’engage dans un chenal pas très large bordé de belle végétation et de quelques monticules de sable.  Mario me dit :« merde que c’est ça? »  Quoi? que je lui répond.  Trop tard… on accroche.  Le temps qu’il me montre la bouée verte complètement en dehors du chenal.  Elle est à moins de 75 pieds du bord.  C'est-à-dire qu’il fallait bel et bien passer entre le vert et le bord.  Comme elle était vraiment collée sur la rive, Mario s’en approchait pourtant très lentement.  Contrairement à ce qu’on pensait, cette bouée n’a pas été déplacé par le courant… c’est là qu’elle va… Bien collée sur la rive.  La R61A… on va s’en rappeler.  Donc, avance, recul, avance, recul, avance recul… le sable nous retient.  Avance, recul, avance, recul, etc…  Une chaloupe de pêcheurs voyant notre situation malencontreuse s’approche pour nous offrir de nous tirer.  Comme je me prépare à leur lancer un câblot Mario me dit que ça y est, nous bougeons.  Merci messieurs… plus besoin…  Lentement pas vite on s’engage entre la côte et la bouée et on se croise les doigts.  Finalement ça passe.  Avec juste 9 pieds de profond.  2 autres bateaux en approche pour la même bouée R61A auront tirés leur leçon de notre mésaventure.  Ils ont eu la chance de nous voir s’enliser alors… ils ont pu éviter et faire ce passage sans encombre.  Pour nous faire une petite fleur après cette petite mésaventure, dame nature nous fait encore le cadeau d’un petit groupe de dauphins.  Encore 4 ou 5.  J’aime tellement ça voir ces bêtes là… je ne m’en lasse pas.  On continue notre journée jusqu’à Mile Hammock Creek.  Pour s’y rendre il nous faudra traverser 2 sections de la rivière ou il y des tirs par les soldats.  Une lumière rouge sur la rive et de gros écriteaux pour nous dire de ne pas passer quand la lumière est rouge car ils sont en période de tir.  Pas de danger… c’est compris…  si c’est rouge… on ne bouge pas… on attend.   Quand au arrive c’est vert… on passe.  Pas de coup de feu… ça va!!!  Nous arrivons enfin à Mile Hammock à 15h30 bien content d’y être arrivé sain et sauf.  Hihihi!!! 





Les vagues et les moutons blanc sont causé par le courant seulement car il ne vente pas.



Nous traversons le port de Beaufort


Le dauphin est tellement près de la coque qu'on peut presque le toucher





Swansboro

Swansboro

Swansboro

Swansboro - vue sur la mer

Swansboro

Swansboro

Notre future résidence d'été... 

Notre future résidence d'été... mignon, n'est-ce pas?







 
Mercredi 17 octobre 2012, jour 86
Ce matin, départ 7h30.  Il nous faut prendre profit d’une marée haute car l’embouchure de mer que nous avons à  traverser à quelques hauts-fonds.  C’est normal avec toute cette eau que les embouchures promènent ça déplace les bancs de sable il est normal que ça fasse des hauts-fonds.  Et il y en a quelques uns sur notre passage.  Lentement nous finissons sans accrocher.  Mario n’a pas aimé son expérience d’hier.  Aujourd’hui pas de vent nous irons donc au moteur seulement. Nous arrivons à Surf City et nous y découvrons, en attendant l’ouverture du pont, qu’il y a beaucoup de courant.  En plus il y a un haut-fond annoncé sous le pont.  Il faut tenir le côté rouge pour traverser que je dis à Mario.  Habituellement quand un pont ouvre en pivotant, nous pouvons passer d’un côté ou de l’autre du pivot… mais pas celui là… On a faillit se tromper…  Une gaffe de novice.  Mario était concentrer à se battre contre le courant tandis que je lui conseillais de coller le côté rouge… de là naît la confusion.  La Caroline du Nord est une région qui n’a pas beaucoup de profondeur d’eau dans le chenal.  Il faut toujours attentif au profondimètre car cogner au fond n’est jamais intéressant.  Le moindre mal, ici dans L’ICW, c’est que les fonds sont en sable… à l’intérieur des terres mais nous longeons l’océan pendant les quelques 1080 miles qui séparent Norfolk de Miami.  Après Surf City, Writhsville.  Surf City et son courant… y a rien là.  À Writhsville le moteur sur le neutre et nous avançons à 3 nœuds.  Habituellement on roule 5 à 6 nœuds à moteur seulement… ça vous donne une idée du courant!  Mario place le voilier face au courant en gardant le moteur embrayé pour ainsi garder une position stationnaire.  Ce petit manège durera ½ heure.  C’est long longtemps…  Nous sommes 3 voiliers à attendre et à essayer de ne pas se rentrer dedans en ce battant dans ce courant.  Une fois traverser le fameux pont… pas plus facile.  Comme nous sommes à marée base, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour notre grand quillard.  Mais comme on avait besoin d’une marée haute ce matin… fallait s’attendre à rencontrer une marée base un moment donné…  Ici nous sommes tout près de la mer.  C’est vraiment très beau.  Des petits doigts de mer il y en a partout.  Chiant à traverser mais de toute beauté.  Près de la mer égal banc de sable.  Il y en a partout.  C’est un peu décourageant.  Faut aller très lentement et être vigilent.  Mario fait ça à merveille.  La journée avance et nous n’avons pas réussi à trouver une place pour passer la nuit.  Outre des marinas, ce que nous ne voulons pas, pas d’endroit assez large pour que l’on puisse jeter l’ancre.  Pas de baie, pas d’élargissement de l’ICW… rien.  Faut continuer et la brunante approche.  On fini par se rendre à Carolina Beach.  On tente notre chance de ce côté.  Il semble y avoir suffisamment de place dans cette baie pour qu’on puisse jeter notre ancre.  En entrant dans la baie on est aux anges.  C’est plus que ce qu’on demandait.  Une belle baie avec plein de place… pis une bonne profondeur d’eau.  Belle fin de journée.  On jette la pioche ici et y resterons peut-être pour 1 jour ou 2.

Tout de rose vêtue




Les maisons à Writsville






















 




 







Les quais de Writsville


Les dunes et les plages de Writsvlle







Les dunes et les plages de Writsvlle



Les dunes et les plages de Writsvlle

Writsville, on y voit la mer


On voit bien ou il y a du courant



Jeudi, 18 octobre 2012, jour 87
Aujourd’hui on prend congé de navigation pour aller faire un tour en ville et aussi voir la mer.  Tout commence par une petite excursion en dinghy tout au fond de la baie.  C’est environ 1 mile nautique pour se rendre au quai municipal.  Un bel endroit offert gratuitement par la ville pour les plaisanciers.  Dès notre arrivée on trouve l’endroit bien joli.  Nous avons quelques courses à faire mais notre première escale sera une visite à la mer.  Un incontournable.  C’est écrit à l’entrée «no dog»   ??!!??!!  Est-ce que je comprends l’anglais… pas vue la pancarte  ??!!??  Fuck… il y a une autre affiche : «no dog»  Je dis à Mario... on tente notre chance… juste pour quelques minutes.  Nous sommes en octobre et le ciel et couvert… il devrait pleuvoir… Ça doit pas être bondé ne monde.  On s’y rend donc…  Super la mer juste devant nous en arrivant en haut des marches qui nous mène à la plage.  Wow… on n’est pas les seuls à désobéir, il y a 2 chiens à quelques centaines de pieds ou nous sommes.  Nous sommes hors saison et avons la plage presqu’à nous tout seul, j’imagine donc que c’es plus toléré.  Et j’ai vue aussi qu’à la plage voisine ils acceptent les chiens entre le 1er octobre et le 1er avril… ce doit être de même ici.  Quoi qu’il en soit nous n’y sommes que pour un court moment.  Le temps de s’y tremper les pieds en d’admirer.  J’aime les plages…  L’eau est bonne.  Nous y marchons un moment.  Le temps se gâte au large on voie la pluie qui s’avance fort probablement sur nous.  Il faut aller faire nos courses alors on quitte la plage pour aller faire nos courses avant de se faire prendre par la pluie.  Au passage je m’achète une pretzel chaud avec sel… tout frais cuit.  Souvenir d’enfance à la plage.  Tant qu’à y être nous visitons un peu le boardwalk.  La plupart des boutiques sont fermées mais c’est quand même agréable de visiter un peu.  Après cette brève visite, on se dirige vers l’épicerie.  On trouve une petite épicerie de quartier qui ressemble plus à un dépanneur qu’à une épicerie mais on fera avec ça car l’autre est à quelques miles.  Sur le chemin du retour on arrête dans une poissonnerie.  Ce soir au menu crevettes fraîches, thon frais et saumon frais.  Finalement on se sera sauvé de la pluie.

Pookye la cascadeuse se promène sur les boudins du dinghy






Arrivé au boardwalk


Boutique cadeau sur le boardwalk







Bienvenu sur la plage





















Vendredi, 19 octobre, jour 88
Le ciel est encore très gris ce matin.  On prend notre temps.  On partira un peu plus tard.  9h50 le ciel commence à se dégager.  C’est bon, on part.  Le canal qui nous amène vers Cape Fear a beaucoup de courant.   Au lieu de prendre la mer, nous avons décidé de continuer par l’ICW et avons aussi choisi de passer l’embouchure de mer à l’heure ou il y a moins de courant.  L’inconvénient de ce choix c’est que nous devons partir à l’heure ou il y en a le plus.  Donc au départ, faire demander plus de travail à gaston (notre moteur)  Mais sitôt entré dans l’ICW le même courant nous poussera.  Pour passer le inlet de Lockwood Folly faut aussi être prudent à cause des hauts-fonds.  Mais ça va bien.  Nous sommes maintenant rendus à Holden Beach.  Holden Beach c’est Venise.  Pas Venise en Québec mais Venise.  De multiples canaux pour chacune des rues.  Holden est fait un peu comme une fourche.  1 manche, qui correspond à l’entrée principale vers les canaux.  1 long canal transversal et une multitude de petits canaux perpendiculaires qui longe les rues.  Pis ce n’est pas des petites maisons de pêcheurs dans le coin.  Finalement on finira notre journée dans le chenal de Little River Neck.  Juste en face de Calabash, on nous aurions aimé ancrer mais il y a déjà beaucoup de voiliers alors on se risque dans le bras qui mène à la mer…. J’espère qu’on dormira.  Au fait, nous venons tout juste de traverser en Caroline du Sud.


Canal vers Cape Fear (Southport)



Southport

Southport

Petit bateau privé.  Faites la comparaison avec la petite maison sur le quai...

Holden Beach - les canaux

Holden Beach - les canaux
Holden Beach - les canaux



Holden Beach - vue sur la mer

Holden Beach - vue sur la mer

Holden Beach - vue sur la mer


Holden Beach - vue sur la mer









Regardez bien il y a une maison cachée sous les arbres au bout du quai



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