dimanche 3 mars 2013

Encore à George Town - la pompe à eau



Jeudi le 28 février 2013, jour 221
Les pièces de la pompe à eau sont arrivées.  Comme Mario va mieux, on choisira de louer une voiture au lieu d’aller en taxi.  Le calcul est simple.  60$ un taxi allé/retour pour l’aéroport et 90$ pour une voiture.  C’est juste 30$ de plus alors on choisit de louer…. et de conduire à gauche avec une voiture qui a le volant à droite!  La réservation est pour 10h00 à Exuma Market.  Même Pookye sera du voyage.  On s’arrête au bureau de Thompson pour compléter les papiers de location pour ensuite poursuivre notre route vers l’aéroport.  En arrivant à l’aéroport, on s’informe et on nous dirige dans une mauvaise direction!  On fini par trouver la bonne bâtisse.  Je vais voir la dame et elle me dit que je dois aller chercher les papiers de douanes chez Doe Boi ensuite aller payer les frais d’importation au bureau de l’immigration et revenir à l’aéroport avec mes reçus et ils me donneront le colis.  Entre l’aéroport et la ville il y a environ 8 miles, ce n’est pas trop mal.  Une chance quand même qu’on avait loué une voiture car 2 taxis allé/retour ça fait déjà 120$... ça remonte le prix de la pièce!    On retourne donc à George Town et arrêtons chez Doe Boi.    En plus de prendre une éternité afin d’avoir nos papiers;  la jeune dame qui sert la cliente avant moi à de la misère avec son copieur…et faut que je lui donne le truc de brasser sa cartouche de «toner» pour faire un peu avancer les choses.  Eh! bien, voilà autre chose!!!   Il nous en coutera 30$ pour avoir nos documents et les quelques photocopies requises par le bureau de l’importation.  On se sent un peu arnaqué, mais un transporteur connu nous chargeait 150$ pour livré ici… on fait encore des économies parce qu’on a loué autrement… on serait égal, pour le moment.  On se rend au bureau des Douanes et Importations.  J’ai tous les beaux documents que la dame m’a VENDUS et j’ai pris la précaution d’apporter notre cruising permis et des pièces d’identités.   Je vous ai déjà dit qu’on trouvait que les Bahamiens étaient tout sourire!  Mais ici on fait exception!  Pis pas rien qu’un peu.  Et ce sont des vrais fonctionnaires (désolé s’il y en a que ça peut blesser, mais si le chapeau ne vous fait pas… ne le mettez pas)  Et faut aussi que je m’arme de patience et de gentillesse.  Ici aussi ça va être long… très long.  Je me dois de bien expliquer à l’agent qui me sert que cette pièce est ESSENTIELLE car si nous n’avons pas cette pièce on ne peut utiliser le moteur.  Ce n’est donc pas quelque chose de luxe qu’on importe.  Il est maintenant 12h30 et seulement 10$ plus tard et j’ai les papiers qui permettront d’avoir ENFIN notre pièce.   On reprend la direction de l’aéroport.  Arrivé au bureau de Reggie Express Services. On me dit que je peux aller fouiller dans la section «D» et trouver mon paquet.  Pas évident… c’est qu’il y en an beaucoup des colis.  De toutes les grosseurs, de tous les poids et dimensions.  Ce que je cherche, c’est tout petit!  J’ai beau chercher, je ne trouve pas.  13h00 qui est-ce que je vois arriver?  C’est Doe Boi!  Le même gars que j’avais déjà vu dans le commerce du même nom la semaine dernière!  Serait-il aussi propriétaire du commerce en question… je crois bien que oui!  Il m’offre son aide pour trouver notre colis.  2 temps 3 mouvements et il me donne le colis.  Ça été assez long mais enfin nous avons la pièce.  Mario pourra remonter la pompe demain.  En attendant on va profiter un peu du reste de la journée vu qu’on a l’auto.  Nous prenons la direction vers le Nord de l’île.  En passant devant, nous faisons un arrêt à la maison du vétérinaire local afin de prendre un rendez-vous pour les vaccins de Pookye.  Il n’y a personne, on se reprendra au retour.  Pendant notre balade, nous traversons de tous petits villages, tous semblables les uns aux autres.  Nous ferons un arrêt à Steventon.  Il y a là une ancienne prison d’esclave.  Une tout petite bâtisse faite de pierres découpées à même le sol rocailleux comme on trouve partout ici.  Le tout lié avec du ciment.  À peine 20’ x 20’.  Du haut de cette petite falaise accidentée on a une vue imprenable sur l’océan.  Aujourd’hui, une belle passerelle et un belvédère on été érigé sur les lieux.  Les visiteurs peuvent ainsi aller plus près pour observer l’océan.  Les prisonniers du temps n’ont surement pas reçu autant d’égard.  

 

Insolite: Ce chien est assis devant une cruche d'eau et il attend....

Ruine, bien caché dans les broussailles

Site de l'ancienne prison de Steventon
Chemin qui nous mène à la prison
 


Passerelle à l'arrière de la prison
 
Sous la tonnelle

On poursuit notre visite en direction de Barraterre.  Village à l’extrême Nord de l’île.  Pour s’y rendre on emprunte la seule et unique petite route qu’il semble y avoir.  On traverse Rolleville.  À la sortie de ce village, la petite route se continue sinueuse, et bordé de végétation assez dense.  

Cet arbre a pris racine sur la maison...
 
 
On traverser Rolleville

En route vers Barraterre



 À l’entré de Barraterre un parc pour enfants.  Désert!  Un arrêt d’autobus, lui aussi désert.  Les rues sont vides, les cours aussi, de même que les balcons.  On a presque l’impression d’être dans un village fantôme.  On en en milieu d’après-midi, il fait beau et on ne voit personne.  La siesta peut-être?   
 
Barraterre, l'arrêt d'autobus
 On continue notre chemin et on arrive près du petit port local.  Là il y a des gens.  Quelques uns.  Près d’une dizaine. Quelques uns remontent la côte les bras chargés de longues herbes vertes.  Ils apportent leurs brassées dans un bâtiment qui semble faire office d’entrepôt.   
 
Vue sur le petit port de Barraterre
Nous les saluons en passant notre route et on poursuit notre chemin. À partir d’ici la route rétrécie beaucoup.  Un gros arbre attire mon attention.  Un gros arbre qui porte ce que j’appelle des cosses à musique.  De longue fève brune dont l’écorce est dure et sec  Quand on les agite elles font un son qui ressemble à des maracas.   Je demande à Mario d’aller m’en cueillir 1 ou 2.   Toujours prêt à me faire plaisir Mario se dirige vers l’arbre pour aller m’en décrocher 1 ou 2.  Elles sont bien hautes perchées mais avec un bout de bois, il réussira en en faire tomber.  

 
Cosses à musique...

Enchevêtrement de racines

 
Au même moment où il revient avec son butin vers la voiture, un couple de personnes dans la soixantaine se dirige vers nous.  On espère que c’est la face de Pookye au dehors par la fenêtre à attiré leur attention et non la cueillette de mon chum!  Ce sont des américains qui ont une petite maison et qui partagent leur temps entre ici et leur maison principale quelque part aux États-Unis.  Nous échangeons quelques minutes avec eux avant de reprendre notre route.   Le reste de notre visite dans Barraterre sera tout aussi sans vie que la première partie.  On ne sait pas si à certain moment il y a un peu plus de vie dans ce village que ce qu’on a vu aujourd’hui.  J’ai trouvé que c’était un endroit particulier mais ce détour au bout de l’île en valait même la peine. Un village bien isolé au bout de son île.   
 
Constructeur de bateaux à Barraterre

Près du pont de Barraterre, bateaux abandonnés

 
Sur le retour on s’arrêtera à Emerald Bay.  J’ai entendu parler de cet endroit comme étant très beau et que la marina est très luxueuse et à un prix très abordable.  En février 2013, 1$ le pied de bateau, minimum 40$ pour 3 soirs et plus.  C’est vrai que ce n’est pas dispendieux, 120$ pour 3 soirs, plus les services (eau, électricité) mais pour ce qui est de nous ce n’est pas ce genre d’endroit qui nous attire.  On préfère les endroits plus sauvages…Ce doit être à cause qu’on vient de la campagne… ou qu’on n’est pas encore assez en manque de confort pour avoir envie d’y aller.  On se contentera de notre petite visite à la sauvette.   

À Emerald : traverse de «cart de golf»
Sur le retour, nous faisons encore un arrêt à la maison du vétérinaire mais il n’y a toujours pas de réponse.  Comme j’ai pris le numéro de téléphone du Vet à l’épicerie, je vais téléphoner en arrivant ou demain.   

Petit arrêt sur le chemin du retour

Belle place pour ce dégourdir les jambes
La journée avance pas mal, on retourne tranquillement vers George Town et on ira se bricoler un bon petit souper pour finir la journée.  On arrête mettre de l’essence à la station service et on laissera l’auto dans le stationnement de la marina pour aller la porter demain matin. 

Vendredi le 1er mars 2013, jour 222
Ce matin on retourne à George Town.  Il nous faut retourner la voiture de location.  Le vétérinaire est juste à côté du locateur de voiture.  On s'y arrête et je prend le RVD mais à mon grand étonnement ce n’est pas ou nous sommes arrêtés hier et à qui je croyais avoir affaire!  La secrétaire de ce vétérinaire m’apprend que l’autre (ou nous sommes arrêté hier) est décédé la semaine dernière.  Elle me donne un RDV pour demain matin 10h00.  Le gars du taxi nous ramène en ville.  On se ramasse un peu de frais à l’épicerie et on retour sur Oya Shivo.  La pompe d’urgent que Mario avait improvisé la semaine dernière avec une pompe jabsco pour lavabo peut maintenant être remisée.  Mario passera le reste de la journée à se battre avec sa pompe à eau du moteur.  Je crois qu’il l’a remonté, démonté, installé et désinstallé au moins 2 fois dans sa journée.  Elle fonctionne mais elle laisse échapper un léger filet d’eau.  Ce qui n’est pas supposé…    En fin de journée, Karen, la copine de Clark, arrive de la Floride et revient passer 1 semaine à bord Temptress.  Elle était partie pour faire le point.  Il lui est difficile de s’adapter à la vie sur le voilier.  Une semaine de mise au point pour eux probablement.

Samedi le 2 mars 2013, jour 223
Pour le rendez-vous chez le vétérinaire, j'ai environ 6 miles nautiques à faire en dinghy ce qui est beaucoup.  Je quitte Oya Shivo vers 9h00.  Le temps de se rendre et de trouver.  Une chance la mer est belle.  Si la mer avait été trop «chopy» nous aurions dû aller par Victoria Lake et prendre un taxi.  Je me suis prise d’avance aussi parce que j'arrivera par l’eau et je ne sais pas trop comment sera l’approche.  Y a-t-il y quai? Une plage?  Et plus, dans ces petits villages, ce n’est pas comme chez nous ici il n’y a pas de numéro aux portes aux maisons.  Notre adresse c’est Palm Bay!  Je sais ou aller par la terre… mais pas par l’eau.  Sur la plage qui bord cette section de route, c’est un «Resort» Ais-je le droit d’y laisser le dinghy?  De traverser l’hôtel avec un chien?  Je n’ose pas trop m’aventurer.  Je vois au tournant de la plage une descente de bateau.  Elle semble être au bout d’une rue.  Il y a un arbre ou je pourrais attacher le dinghy cela me semble parfait.  Parfait jusqu’à ce que je m’engage sur la petite route.  C’est alors qu’une dame m’intercepte en me disant que je suis sur un terrain privé.  Je m’en excuse et lui dit que je croyais que c’était une descente public.  Je lui demande si elle me permet tout de même d’emprunter ce chemin car j’ai un RDV chez le vétérinaire aux «Resort» de Palm Bay.  Elle est un peut surprise et me dit que le vétérinaire est mort la semaine dernière.  Je l’informe qu’il y a maintenant un nouveau vétérinaire.  Elle est étonnée mais me laisse poursuivre mon chemin.  Après quelques minutes de marche, on arrive à la clinique.  Il y a déjà quelques personnes.  Vers 10h15 Pookye est appelée.  Le vétérinaire lui fait un examen sommaire, yeux, oreilles, dents, cœur, poumon, puces, et lui fait son injection.  Il prend aussi quelques minutes pour me parler de ses yeux.  Pookye commence une maladie qui est, semble t-il, courante chez les Pugs.  C’est la Kerato Conjonstivite Sicca (KCS).  Il me recommande d’aller voir son vétérinaire à notre arrivé. Cette maladie la rendra lentement mais surement aveugle. C’est une maladie irréversible mais elle peut être ralentie et pour le moment Pookye n’est atteinte que d’un œil. Il faut lui mettre des gouttes dans les yeux tous les jours pour ainsi ralentir le processus.  On retourne sur Oya Shivo.  Il est déjà 12h30.  En après-midi, la simple petite routine à bord.  

Dimanche le 3 mars 2012, jour 224
Aujourd’hui on restera tranquille à l’ancrage.  De vents du Nord Ouest de 20 augmentant à 25 nœuds.  On apprend, en écoutant les conversations ça et là que les gens affirme que c’est une année qui a apportée beaucoup de fronts froid.  La mer est souvent grosse avec des vagues rapprochées.  Comme c’est dame nature qui mène, faut faire avec ce qu’elle nous donne.  Mais y a pire place pour laisser passer le temps!!!  On fera un peu de jasette avec nos voisins, Clark et Karen.  Mario s’amusera encore avec sa pompe à eau.  Il n’est toujours pas satisfait.  

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